© Sandrine Bavard Le château du Haut-Kœnigsbourg visité par 500 000 personnes par an
Aussi privilégiée que puisse être la visite, le château du Haut-Kœnigbourg se mérite. Puisqu'il est perché à près de 800 mètres sur son éperon rocheux, il faut conduire sur une route en zig zag, puis monter à pied une pente sévère. Et si par malchance le jour est venteux, se prendre une bourrasque au belvédère, certes compensée par la magnifique vue sur la plaine d'Alsace et la route des vins.
Oui, le château ne se laisse pas prendre d'assaut en deux temps trois mouvements. Normal, c'est une forteresse qui a été renforcée au XVe siècle par une enceinte extérieure, une plate-forme d'artillerie et des tours de défense, pour tenir à distance les canons ennemis. Ce qui n'a pas empêché une garnison suédoise d'assiéger, et de piller le château pendant la guerre de trente ans, puis de le laisser à l'abandon pendant deux siècles.
Aujourd'hui, quand le visiteur franchit la haute porte, c'est comme s'il était catapulté au Moyen-Âge. Tout y est : tours et bastions, chemin de ronde, herses et mâchicoulis... dans un excellent état. « La grande originalité du château est qu'il a été complètement restauré par Guillaume II entre 1901 et 1908 parce qu'il avait besoin d'un symbole fort pour affirmer son prestige sur l'Alsace annexée, explique Denis Louchart, guide. L'architecte Bodo Ebhardt s'est appuyé sur des documents d'époque et l'étude des vestiges pour lui donner un aspect comparable à celui du Moyen-Âge, mais il est beaucoup plus tape à l'œil qu'il y a cinq siècles. Guillaume II aimait le faste ! »
Et c'est ce faste qui fait venir 500 000 personnes par an, dont 40% d'étrangers. Et ils passent souvent un petit coup de fil avant de venir. Au service accueil et réservation, on jongle avec les langues mais aussi avec les planning, pour pouvoir orienter le mieux possible les visiteurs : « On s'adresse à tous les publics, individuels et groupes, aussi bien des adultes qui viennent à travers un voyage organisé, que les groupes scolaires de la maternelle au lycée. On leur présente les différentes possibilités de visite pour trouver celle qui soit la plus adaptée à leur demande », explique Michèle Witz. « Nous travaillons très en amont. On prend déjà des réservations pour le mois de juin, on doit donc être au courant de tout ce qu'il se passe dans le château et être la plaque tournante des services administratifs. Par exemple, connaître les travaux programmés dans 6 mois pour savoir si telle ou telle partie du château sera accessible », complète Anne-Catherine Lorenzini.
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