Rien de tel en effet que d’enfiler une tenue d’époque pour se mettre dans la peau de ses ancêtres. La couturière Christine Larcher est seule à la manœuvre, depuis une dizaine d’années, autant dire qu’elle croule sous les demandes : « Rien que cette semaine, j’ai une cinquantaine d’enfants à habiller, il faut maintenir un stock important d’habits en bon état. Je fais énormément de bérets, de bonnet de fillettes, des chemises d’enfants, des tabliers… Et puis chaque année, on a des priorités, j’ai par exemple refait cette saison la cape des rois mages, un costume plus élaboré et difficile à faire. » Pour réaliser ces costumes, l’écomusée compte sur les dons des particuliers, d’autant que les tissus et les modèles d’antan ne se trouvent pas aisément dans le commerce : « Pour les jupes d’enfants en coton par exemple, il ne faut surtout pas de couleurs voyantes, et à l’époque, il y avait beaucoup de rayures, de carreaux, plus tardivement des fleurs. Mais tout est recyclé, ce dont on n’a pas besoin sur le moment nous resservira toujours un jour », note la couturière.
© Sandrine Bavard EcomuséeLes Alsaciens sont plutôt généreux avec l’écomusée : l’an dernier, il a reçu 35 dons de plusieurs objets.
Pauline Mercier, chargée de conservation, recueille, inventorie, gère les collections, organise les réserves, et monte des expositions. « On nous contacte souvent après un héritage ou après la vente d’une maison. On a d’ailleurs mis en place un formulaire sur internet pour faciliter la démarche, parce qu’on veut des informations précises, par exemple si l’on nous donne un costume, on veut savoir s’il a été confectionné par la grand-mère… On s’intéresse aux objets à partir de 1880 jusqu’à 1950, car on essaye de montrer la mutation du monde rural qui passe par exemple d’une agriculture très traditionnelle à une agriculture plus moderne avec des tracteurs. Ce n’est pas un village figé dans le temps ! » L’Ecomusée recherche souvent des objets du quotidien : des ustensiles de cuisine, des outils agricoles, des costumes en bon état… « On a beaucoup de proposition pour des poêles, mais comme c’est volumineux, il faut d’abord que l’on sache si on peut le mettre en valeur, ce qui est pas toujours évident », confie la chargée de conservation.
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