En 1517, le moine augustin Martin Luther placarde ses 95 thèses dans la ville allemande de Wittenberg ; c’est le début de la Réforme, qui prendra rapidement une ampleur Européenne, et sera un des chamboulements majeurs de l’histoire de l’Occident chrétien. L’Alsace, alors terre allemande, reçoit très favorablement les idées de la Réforme, et en devient un des théâtres majeurs.
DR Jean Sturm fut un des principaux acteurs de l'établissement de la Réforme en Alsace
Terre d’imprimerie puisqu’elle en est le berceau, l’Alsace est rapidement touchée par les écrits du prédicateur Martin Luther, dont les idées sont plus facilement diffusées, et reçoivent un bon accueil.
Strasbourg est la première à passer à la nouvelle confession, alors ville libre d’Empire, en 1524. Elle compte elle-même parmi ses citoyens d’actifs théologiens, eux-mêmes conquis par les idées du moine de Wittenberg. Martin Bucer ou Matthieu Zell, pour ne citer que les plus connus, participent, à force de sermons, à étendre la Réforme en Alsace.
Parallèlement, la Réforme entraîne une indépendance certains quant aux seigneurs laïcs et ecclésiastiques ; des tentatives d’encercler la Réforme ne firent qu’échauffer les esprits et augmenter la tension, déjà largement palpable depuis les Bundschuh (révoltes populaires) de 1493 et de 1517. On estime que ce sont les querelles religieuses qui emmenèrent l’Alsace à se soulever une troisième fois, en 1525, contre les puissants, pour être réprimés durement.
Devenue un des centre actifs de la Réforme, Strasbourg accueille de grands théologiens qui durent fuir leurs origines, comme Jean Calvin. La ville organise la Réforme au sein de la ville, avec la mise en place d’un directoire de quatre membres.
Des lieux de cultes, comme les églises Saint Thomas, Saint Guillaume ou Saint-Pierre-le-Jeune deviennent d’importants centres de pratique pour les réformés. Le théologien Jean Sturm est placé à la tête de la première grande école protestante, mais doit fuir en 1552.
Des villes comme Mulhouse, Colmar, Riquewihr, Sélestat ou Wissembourg passent également peu à peu à la Réforme, pour certains dans le calme, pour d’autres difficilement. Au final, même si une partie de l’Alsace reste catholique, la Réforme s’est globalement bien insérée dans la Plaine.
Elle en subira les conflits résultant de l’opposition des deux confessions, comme en 1592, quand commence la « Guerre des Evêques », conflit armé très violent entre les luthériens sous la direction de Jean Georges de Brandebourg et les troupes catholiques du cardinal de Lorraine. Le conflit ne se termine réellement qu’en 1604, par un compromis, et après que plusieurs villages et bourgs furent violemment détruits.
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