Au milieu du XIVe siècle, dix villes d’Empire libre, situées en Alsace, déciedent de fonder une ligue d’entraide et de soutien, autant au niveau militaire qu’économique ; c’est la Décapole, qui sera définie comme une force en Europe, en étant une formation inédite dans l’histoire.
© Marie-Georges Brun Carte de la Décapole, avec Haguenau pour capitaleEn 1354, le futur empereur du Saint Empire Germanique, Charles IV, signe un traité liant dans une seule et même ligue dix villes libres d’Empire, la Décapole :
La ligue est légèrement modifiée quand Seltz vient s’ajouter en 1358, mais ne reste membre que jusqu’à 1418. Mulhouse quitte également la Décapole en 1515, alors qu’elle s’ajoute à la confédération helvétique et devient une république indépendante, puis sera remplacée par Landau.
On remarquera néanmoins l’absence de Strasbourg qui, malgré sa force et son statut de ville libre, préfèrera toujours rester hors de la Décapole.
Cette ligue est en premier lieu un pacte d’assistance militaire, utile étant donné les vues des seigneurs sur la prospère Alsace. Mais, chose alors extrêmement rare, cette ligue prend également une dimension économique lorsque la ligue assure à ses membres l’aide financière dans le cas où une ville devrait se plier à la banqueroute.
La Décapole prospère jusqu’à que les guerres d’ampleur ravagent la région : la Guerre de Trente Ans vers 1632, puis la Guerre de Hollande qui, même si elle n’a pas provoqué de combats sur le sol alsacien, entraînera la fin de l’autonomie des villes d’Alsace, et donc la dissolution de la Décapole dans les clauses du Traité de Nimègue (1648).
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