Le 1er août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la Russie. Dans son territoire, elle compte depuis 1871 l’Alsace-Moselle, qui est prise entre deux feux : sa nationalité allemande mais son attachement à son identité française. On pourra voir des cas de batailles où des Alsaciens français et des Alsaciens allemands devront s’affronter. Pour l’ensemble de la région, c’est un déchirement, en plus de combats difficiles et meurtriers.
DR Deux tranchées se faisant face au Vieil Armand (Hartmannswillerkopf)
L’Alsace entame la Première Guerre Mondiale sous l’étendard impérial des Hohenzollern. De nombreux Alsaciens et Lorrains sont alors enrôlés dans l’armée allemande, et se préparent à combattre leurs anciens compagnons d’armes de 1870 ; pour certains, se sont même des déchirements au sein d’une même famille qui s’annoncent.
Pour l’armée française, on garde un œil suspicieux sur ces anciens germains qui ont fuit l’Allemagne. Certains hériteront du qualificatif de Boches, alors que leurs frères restés en Alsace allemande sont également envisagés comme des potentiels traîtres. Malgré cela, plusieurs milliers d’Alsaciens et de Lorrains seront enrôlés des deux côtés de la frontière.
Il serait difficile et long de dessiner l’évolution complète des combats qui eurent lieu en Alsace lors du conflit tant la région a été prise dans la guerre, continuellement envahie par les deux belligérants.
Nous retiendrons tout de même quatre batailles difficiles et sanglantes qui se déroulèrent sur le front : le Ban de Sapt (Vosges), la Tête des Faux, le Linge et Hartmannswillerkopf, mieux connu sous le nom de Vieil Armand.
Si la bataille de la Tête des Faux a été d’une courte durée et n’a entraîné « que » un millier de morts, les autres batailles furent terrible : on compte 17.000 morts au Linge, environ 5.000 à Ban-de-Sapt et pas loin de 30.000 au Vieil Armand, la plus longue et la plus terrible des batailles en Alsace, et une des plus meurtrières en France durant le conflit. Ces batailles de positions étaient longues et ne rimaient à rien : on gagnait mètre après mètre, qui étaient pour la plupart repris quelques temps après. Au final, les positions étaient statiques, et on s’enlisait de chaque côté.
A la sortie du conflit en novembre 1918, la France victorieuse imposa un traité humiliant pour l’Allemagne, comme elle l’avait ressenti pour l’armistice de 1871. Parmi les clauses, le retour de l’Alsace-Lorraine au territoire français fut un des points les plus douloureux pour l’Allemagne.
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