Région devenue totalement française, hormis les petites principautés accordées par Louis XIV, l’Alsace moderne est également impliquée dans les évènements révolutionnaires de la fin du XVIIIe siècle. D’abord réservée quant à la République française, elle prendra conscience de son identité lors de l’époque napoléonienne.
DR Statue par Bartholdi de l'auteur de la Marseillaise, Rouget de Lisle, à Lons-le-Saunier, sa ville nataleSi l’Alsace participe activement aux Etats Généraux de 1789 en envoyant vingt-quatre députés à Paris, elle adhèrera rapidement à l’esprit de révolution qui soulève le pays, et s’oppose aux nobles, comme à Strasbourg. C’est la fin de la « Province d’Alsace », qui devient une région administrative, et se divise en deux départements toujours en place : le Haut-Rhin et le Bas-Rhin.
Mais, si marginale depuis sa création, balancé entre deux Etats, et surtout déchirées par la co-présence protestante et catholique, l’Alsace a finalement un peu de mal à accepter les réformes emmenées par les révolutionnaires.
La déchirure se fait quand la République tente d’imposer la Constitution civile du clergé, dès 1790, alors qu’elle reste très attachée à l’Eglise et à la spiritualité très présente.
Ces tensions ne font que de se renforcer à l’arrivée de la Terreur, avec son lot de malheurs. Le plus difficile et mal accepté est l’interdiction du dialecte alsacien, alors langue maternelle de la plupart des locaux à ce moment ; tous ont du mal à se faire à la langue française.
Si bien que lorsque les Autrichiens déclarent la guerre en 1792 suite à l’affaire des Princes Possessionnés, et arrivent en Alsace en 1793, ils rencontrent un accueil favorable. Puis, lors du retour des Français, de nombreux alsaciens, terrorisés par l’idée d’une répression, fuient en masse de l’autre côté du Rhin. Ce sont plus de trente milliers d’Alsaciens qui ne reviendront sur les terres françaises qu’en 1795.
Néanmoins, l’Alsace connait des heures glorieuses pendant ces années : elle apporte à la France de grands généraux de guerre, tels que Rapp, Kléber ou Kellermann, Rouget de Lisle écrit à Strasbourg le chant de l’Armée du Rhin qui deviendra plus tard la Marseillaise, et Mulhouse redevient française en 1798. Son économie se relance également, notamment grâce au trafic fluvial.
Avec Napoléon, le calme revient, notamment grâce au Concordat établi entre la République française et l’Eglise en 1801, élargi à la Réforme et au judaïsme en 1802 et 1808. Acceptant ainsi mieux la république et ses réformes, les Alsaciens commencent à prendre conscience de leur identité française, et développent même un patriotisme qui en entraînera à s’engager dans l’armée, pour suivre l’exemple des glorieux généraux alsaciens de l’armée impériale.
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