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Greeters : ils emmènent les touristes en dehors des sentiers battus

L'office de tourisme et des congrès de Mulhouse a mis en place en avril 2011 un réseau des greeters. Des bénévoles font visiter la ville à des touristes, en fonction de leurs goûts : art, histoire, jardin, cuisine... Un moyen de changer l'image de la ville, comme nous l'explique Guillaume Colombo, directeur de l'office de tourisme de Mulhouse.

Pourquoi avoir lancé cette opération ?

C'est un concept très innovant très connu dans les pays anglo-saxons et nordiques, moins connu en France mais c'est le pays où il se développe le plus. Nous partons du constat que les offices de tourisme de grand père et de grand-mère sont finis, de plus en plus de visiteurs ne passent pas par nous. Pendant longtemps, les offices de tourisme ont répondu à la demande, sans conseiller, pour ne pas favoriser la concurrence. Mais les visiteurs veulent savoir dans quel restaurant ils peuvent manger avec leurs enfants, ou au contraire aller dans un restaurant gastronomique. Les greeters répondent à ça : une réponse personnalisée, en dehors des sentiers battus, et qui favorise les échanges.

Guillaume Colombo, directeur de l'office de tourisme © Thomas Itty Guillaume Colombo, directeur de l'office de tourisme

Vous espérez donner une image plus sympathique de Mulhouse ?

Mulhouse n'est pas l'endroit le plus touristique du monde mais a des atouts. Le problème, c'est qu'il n'y a pas de conscience touristique ancienne et les organisateurs d'événements ne pensent pas à les promouvoir. Je suis à la fois ébahi et désespéré en même temps par le nombre de concerts, de pièces, et d'événements qui se tiennent chaque week-end : les Mulhousiens le savent, pas les touristes. Et qui mieux que Mr Dupont, passionné de jeu d'échec, va savoir où en jouer, ou que Mme Durand, passionnée d'art, sait que telle créatrice ouvre son atelier...

Quel bilan tirez-vous après quelques semaines d'existence ?

Depuis le lancement mi avril, on compte déjà 13 bénévoles, de 25 à 74 ans ans, des Alsaciens depuis des générations ou des gens qui sont arrivés il y a deux mois, tous avec une très forte envie... On a déjà reçu une vingtaine de demandes, de la part de jeunes, de vieux, de célibataires, de familles, d'étrangers...Ce n'est pas une question d'âge, mais plutôt de valeurs : rencontrer des gens du cru dans une relation désintéressée. Je citerai l'exemple d'un couple de Suédois, habitués des greeters, qui avaient réservé trois jours à Bâle, et qui en voyant que Mulhouse faisait partie du réseau, a passé une journée ici. On a réussi à les capter grâce au réseau des greeters.

 

Voir aussi notre article :

Deux greeters témoignent

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