Quand on veut acheter des cosmétiques bio, on est vite freiné dans son élan par la question du prix. Pas avec Fun Ethic qui a fait de l’accessibilité des produits sont cheval de bataille : « On souhaite rendre la cosmétique naturelle et bio accessible à tous les budgets et qu’elle ne coûte pas plus cher que la cosmétique conventionnelle. On ne veut pas qu’une maman ait à faire le choix entre elle et son enfant, et qu’elle ait une qualité équivalente aux produits en pharmacie et parapharmacie », explique Martine Schmitt, co-fondatrice de Fun Ethic. Résultat : une gamme de produits entre 5 et 9€. Etonnant non ? « Quand on présente notre eau micellaire et que l’on affiche le prix à 5€, les clientes sont surprises. On est conditionné pour payer cher », poursuit la gérante. Pour tenir son objectif, l’entreprise doit comprimer ses marges et compenser par une forte rotation des produits en magasin.
© Sandrine Bavard Olaf Maurice et Martine Schmitt, les deux fondateurs de Fun EthicPour toucher les revenus modestes, Fun Ethic a choisi de distribuer des produits dans la grande distribution, pour l’instant une quarantaine de points de vente en Alsace chez Leclerc et Système U. Elle est aussi très active sur Internet, avec sa page facebook, sa boutique en ligne, et vient de référencer ses produits sur Amazon. Et pour toucher toute la famille, la société a élaboré trois gammes de soins selon l’âge : pour les adolescents et leur problème d’acné, pour les vingtenaires avec des soins ciblés sur l’éclat du teint, et pour les trentenaires et plus qui ont besoin de produits régénérant et antioxydants. La gamme est volontairement axée sur des produits d’usage quotidien : eau micellaire, crème de jour, déodorant…« Pour avoir une peau en bonne santé, il faut une bonne hydratation, donc nous avons un ou plusieurs actifs hydratants dans chacun des produits», souligne Olaf Maurice, l’autre fondateur de Fun Ethic. Et l’entreprise ne lésine pas sur les moyens : tous les produits contiennent entre 12 et 14 composants actifs, jusqu’à 24 pour le masque des 30 ans et plus.
Les produits sont également adaptés à tous types de peau, allant à l’encontre des messages publicitaires qui nous déclare qu’il faut un soin adapté à sa peau sèche, mixte, ou grasse. « En cosmétique, on bourre le crâne des gens en disant qu’il existe tel produit pour telle peau, tel produit pour tel âge, incitant à acheter une dizaine de produits pour avoir un soin. Mais on peut faire les choses autrement », annonce Olaf Maurice. « On veut rompre avec l’image traditionnelle de la cosmétique avec des mannequins à qui on ne ressemblera jamais. On a choisi pour identité visuelle une famille à laquelle on peut s’identifier, avec des personnages ni gros ni minces, ni jeunes, ni vieux, ni blonds, ni bruns. On ne veut pas de messages mensongers : on ne dit pas qu’on fait de l’anti-âge, parce qu’on vieillit tous, mais on a des principes actifs comme la framboise qui peut ralentir les effets de l’âge », poursuit Martine Schmitt.
Faire autrement pour Fun Ethic, c’est avoir une démarche d’entreprise responsable, à tous les maillons de la chaîne. Cela commence par le développement durable avec des produits naturels et bio, certifiés Ecocert : « Si on avait pu faire 100% naturel, on l’aurait fait. Là, on est à 98.4% à cause des conservateurs. Nos huiles, elles, sont 100% naturelles et à 36% issues de l’agriculture biologiques », précise Olaf Maurice. L’entreprise adopte une attitude écologique sur toute la ligne : pas d’emballages, pas d’échantillons, pour moins de gaspillage.
Cela continue avec un développement de l’activité en local : la formule des cosmétiques a été élaborée par un laboratoire alsacien, les produits sont fabriqués à Hoerdt près de Strasbourg, le cartonnier est installé à Richwiller, l’agence de communication est à Mulhouse, la logistique est assurée par l’Etablissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT) à Bartenheim. Enfin, l’entreprise s’impose une transparence financière avec un bilan d’activités et des salaires affichés sur son site internet.
Tous ces arguments sauront-ils séduire le consommateur ? « Depuis 5 à 6 ans, les études montrent que les consommateurs veulent aussi être consomm’ acteurs. Ils veulent faire marcher l’économie française, savoir comment sont fabriqués les produits. Cela reste une part mineure dans la population mais elle évolue fortement chaque année. Et vu l’accueil de nos produits, nous savons que nous sommes dans le vrai », conclut Olaf Maurice.
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