« Le cyclotourisme, c’est un peu le même principe que les marches populaires. On pédale ensemble, sans notion de classement ou de chronomètre. On vient avec n’importe quel vélo, dans n’importe quelle tenue », souligne Bernard Moser, président du club cyclo La Concorde à Mulhouse qui existe depuis 1909.
DR Le cyclotourisme, c’est du vélo sans chrono, sans classement, juste pour le plaisirLe club propose ainsi des « vélo promenade », une excursion à la journée avec pique-nique, organisée en général les week-ends de beau temps, du printemps jusqu’à l’automne, pour découvrir un monument touristique ou un ouvrage technique, qui « méritent d’être vus ».
Au mois de mai, des sorties sont programmées à l’Écomusée d’Ungersheim, au barrage hydraulique de Kembs ou encore à l’abbatiale d’Ottmarsheim. « Il y a plein de gens qui partent à l’autre bout du monde, alors qu’il y a plein de choses à découvrir près de chez soi. Par exemple, l’abbatiale d’Ottmarsheim, je ne suis pas allé la voir pendant 50 ans alors que c’est un vrai spécimen, des gens viennent d’Allemagne et d’Autriche pour la voir », vante Bernard Moser.
Pour que la balade reste toujours un plaisir, les « vélo promenade » se font à un rythme tranquille, pas plus de 15 km/heure pour permettre aux débutants de suivre : « Le slogan du cyclotourisme : c’est « On part ensemble, on roule ensemble, on revient ensemble ». Pas question de laisser quelqu’un derrière ! On s’arrête régulièrement », note Claude Ringenbach, responsable du vélo promenade.
Les itinéraires sont sérieusement choisis : de préférence sur piste cyclable plutôt que sur route, d’une longueur variant de 30 km à 70 km. « En début de saison, on commence par des petits circuits et on augmente le nombre de kilomètre au fur et à mesure. On ne va pas faire de la grimpette avec des débutants. Si on a un groupe d’habitués, on peut choisir des sorties qui présentent un peu plus de difficulté. En général, on essaye toujours de contourner les montagnes. Enfin, quand on va visiter l’abbaye de Murbach, il n’y a pas trop le choix », commente Claude Ringenbach.
L’avantage de ces randonnées est aussi de pratiquer le vélo en toute sécurité : « Dès que vous êtes sur un vélo, il y a danger. Il suffit d’une chaussée en mauvais état, d’une mauvaise visibilité des automobilistes. Nous, quand on est en groupe, on a un encadrant devant et derrière », informe Bernard Moser. Et pas question de sortir en cas de mauvaise météo.
Toutes les conditions sont donc réunies pour s’initier au vélo en toute tranquillité : le club accueille d’ailleurs de nouveaux pratiquants sur chaque balade, même s’ils ne sont pas licenciés.
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