Wolfberger, en Alsace : tout le monde connaît. Vous avez peut-être même une bouteille qui traîne à la maison, un blanc, un crémant, ou une eau-de-vie. Si localement, sa popularité n'est plus à démontrer, savez-vous ce que vous versez dans les coupettes de vos amis, à la Saint-Sylvestre ? Quelques chiffres, pour se rendre compte : Wolfberger, c'est 6 sites de production et de vente directe en Alsace, 130 salariés, 111 ans d'existence, 450 vignerons alsaciens adhérents, 99 kilomètres de vignes du nord au sud de l'Alsace, 13 millions de bouteilles par an... Quand on vous parlait de poids lourd du secteur, on ne plaisantait pas.
© Mike Obri Emilie Lejour, oenologue, et Guillaume Stentz, caviste, trinquent à votre santé« En 1902, les viticulteurs des caves d'Eguisheim et de Dambach-la-Ville ont décidé de s'allier pour survivre économiquement. La dénomination Wolfberger est arrivée plus tard, dans les années 70, et coïncide avec les débuts du crémant d'Alsace, et une volonté de valoriser les cépages régionaux, avec la création des appelations Grand Cru et Vendages Tardives », explique Véronique Renck, responsable marketing de la marque. Le nom Wolfberger reste cependant un mystère : il n'y a jamais eu de Monsieur Wolfberger, ni maintenant, ni à l'époque... C'est à la suite d'un brainstorming que le nom a été choisi. Sans doute pour sa consonnance bien alsacienne. Imaginez... Wolfberger aurait pu s'appeler Muller. Ou Schmitt. « Aujourd'hui, nous vendons autant de vins tranquilles que de crémants, même si nationalement, on nous connaît peut-être davantage pour ces derniers. Nous sommes fiers d'être des ambassadeurs des vins et crémants d'Alsace en France et à l'international. Wolfberger est présent sur les cinq continents, du Canada au Japon en passant par la Chine ou l'Australie. 30% de notre production part à l'export. Mais on n'oublie pas le marché national. A Paris, il y a encore beaucoup à faire pour développer la notoriété des vins d'Alsace. On essaye d'être toujours dans l'innovation, de sortir des clichés Riesling et choucroute, Gewurtz et foie gras ! »
Les anciens (dont mon cher papy) nous ont toujours appris à nous méfier des vins de coopératives. Tout simplement parce que la signature et la vision du vigneron ne pouvaient s'exprimer dans ces assemblages collectifs, harmonisés, uniformisés. Et aussi parce que l'on sait que parfois, le vigneron livre un raisin de plus basse qualité à la coopérative et garde le meilleur de sa production pour son activité personnelle. Une pratique de petit coquin que Wolfberger a su totalement déjouer, grâce à un fonctionnement bien particulier. Ses 450 vignerons adhérents doivent en effet livrer 100% de leur production à la marque, tout en respectant un cahier des charges qualitatif très précis. Une manière efficace de garantir la qualité constante du raisin qui entre dans les cuves Wolfberger. « Nos vignerons sont fiers de faire partie de Wolfberger. On accompagne chaque viticulteur. On développe les bonnes pratiques sur le terrain. Un système de notation et d'intéressement existe, pour que tout le monde travaille dans le même sens et vise toujours plus de qualité », détaille Guillaume Stentz, responsable de caveau sur le site d'Eguisheim et lui-même fils et petit-fils de vigneron adhérent.
« De Thann jusqu'à Barr, on couvre 1200 hectares de vignes, 15 Grands Crus différents, on a absolument toutes les nuances, tous les terroirs possibles et imaginables d'Alsace. Avec une telle richesse, on ne peut pas faire de l'uniformisé, bien au contraire ! ». C'est sûr, à Wolfberger, ils font très fort. Avec 13 000 parcelles vendangées, toute la diversité vinique de la région est couverte.
Et si on demandait l'avis d'Emilie Lejour, l'oenologue maison ? « Mon travail consiste à suivre toutes les étapes de la vinification, du contrôle de la maturité du raisin en août jusqu'à l'embouteillage final », annonce-t-elle avec un large sourire. « Et il m'est possible d'orienter le goût d'un produit selon une demande particulière. Par exemple, à l'export, les Australiens aiment le Pinot Gris, mais très sec. Il faut donc s'adapter. Un palais japonais n'a rien à voir avec un palais scandinave. Il faut jouer sur la maturité, la fermentation, l'équilibre, les assemblages ». Un jeu de petit chimiste ? Non, semble-t-il. Plutôt de chef d'orchestre.
« La tendance actuelle est le retour à des vins plus secs, avec un taux de sucrosité plus raisonnable. Parce qu'un Gewurtzraminer trop sucré, ça ne va pas avec tout un repas », explique Emilie Lejour. Et pour les fêtes, où le crémant devrait couler à flot (mais avec modération...) notre spécialiste met en avant la possibilité de servir un crémant brut pendant le repas. « Et notamment au fromage, accompagné d'un bon Chaource ! Les crémants monocépages apportent de la variété. Le crémant Riesling possède une jolie note d'agrumes, beaucoup de fraîcheur. Tandis que le crémant Vieilles Vignes aura une acidité plus franche, révélée par la présence de Chardonnay ». Comme tous les goûts sont dans la nature... à vous de faire votre choix. A signaler : le crémant brut cuvée 2011 est arrivé 2ème au concours des meilleurs Effeverscents du Monde, coiffant au poteau de prestigieux champagnes. Comme quoi...
Où :
La Cave Wolfberger - ColmarEt aussi à Eguisheim, Strasbourg, Orschwihr, Dambach-la-Ville et Gérardmer 68000 Colmar
Contacts :
03 89 22 20 20
http:
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