Le circuit du Haulenwald nous emmène en un peu moins de deux heures et de 6 km sur les traces de la Première guerre mondiale dans un triangle compris entre Illfurth, Tagolsheim et Heidwiller. En chemin, on découvre des positions d’artillerie, des postes d’observation et de commandement.
Textes et photos Sandrine Bavard
Le circuit, balisé par un rond rouge, démarre à la chapelle de la Burnkirch à Illfurth. Fondée au VIIIe siècle, elle devient l’église mère des villages avoisinant. On peut y admirer des fresques du XVe siècle, classées Monuments historique, et le tombeau du chevalier Godefroy de Burnkirch. Et on peut frissonner en imaginant l’exorcisme du petit Joseph Burner, l’un des deux possédés d’Illfurth, en 1869, par le curé Charles Brey, « chargé d’âme » comme on disait à l’époque.
Dès le début de la guerre, les combats font rage entre Français et Allemands dans la Vallée de l’Ill pour prendre ou conserver Mulhouse. Puis la ligne de front se stabilise en 1915 des Vosges à la Suisse, en passant par le Sundgau. Pendant cette guerre des positions, les premiers bunkers allemands apparaissent sur le Haulenwald, la forêt entre Illfurth, Tagolsheim et Heidwiller. Il s’agit pour les Allemands de soutenir l’artillerie mais aussi de pouvoir se replier facilement.
En grimpant dans la forêt, on tombe sur la position d’artillerie de Tagolsheim. En pénétrant à l’intérieur, on découvre un couloir desservant trois pièces de 24m2 chacune, pouvant abriter 100 hommes assis et bien sûr des munitions. D’ailleurs, elle a été occupée en 1916 par deux obusiers qui pouvaient envoyer des obus d’une quarantaine de kilos jusqu’à 8 kilomètres.
L’observatoire d’artillerie de Tagolsheim, situé à la lisière de la forêt devant une étendue de champs, permettait de surveiller le moindre fait et geste de l’ennemi entre le Schoenholz et le Lerchenholz. Il se présente comme un pentagone ouvert à l’arrière pour permettre l’accès aux soldats et percé à l’avant par un mince créneau d’observation. On pense qu’il abritait un périscope.
Le long de la position de crête se trouve plusieurs installations militaires : observatoire, poste de commandement, abri avec créneaux, emplacement pour mitrailleuses et canons...
La position était idéale, en surplomb des champs, bien cachée derrière les arbres. Le sentier fait aujourd'hui le bonheur des vététistes.
A la fin du circuit se trouvent deux observatoires dit de Heidwiller, construits à l’été 1915, pour surveiller le front entre Ammertzwiller et Spechbach : un imposant observatoire de 3.10m de large pour 3.40m de long, et une casemate construit pour un petit canon ou une mitrailleuse.
A la sortie du bois, on profitera du point de vue sur la plaine, les villages environnants de Spechbach-le-bas et Spechbach-le haut ainsi que sur les Vosges au loin.
On retrouve très vite les paysages bucoliques du Sundgau. La chapelle Saint-Urbain, nouvelle chapelle édifiée sur les hauteurs de Heidwiller, prend le nom du Saint patron des vignerons car la commune comptait jadis des vignobles, remplacée aujourd’hui par des vergers. On peut profiter des bancs pour admirer le paysage vallonné et verdoyant.
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