1. Un quartier qui change de visage
© Herzog&De Meuron
Le nouveau musée Unterlinden double sa surface d'exposition.Il comprend le couvent des Dominicains du XIIIe siècle, un nouveau bâtiment dédié à l'art contemporain, et une galerie souterraine qui fait le lien entre les deux collections. A la surface, le canal a été percé, une petite maison a été bâtie, changeant totalement la physionomie du parvis.
2. La chapelle du couvent restaurée
© Sandrine Bavard
Dans l’ancien couvent des Dominicains, édifié au XIIIe siècle et classé Monuments historiques au XIXe siècle, d'importantes restaurations ont été faites. A commencer par la toiture de la chapelle, totalement "pourrie" dixit Richard Duplat, architecte en chef des Monuments Historiques. Aujourd'hui, la toiture a retrouvé son lustre d'antan et même un dessin géométrique en tuiles vernissées.
3. Une salle dédiée à Martin Schongauer
© Sandrine Bavard
Dans sa nouvelle muséographie, le musée Unterlinden propose un parcours chronologique, soit 7000 ans d'histoire de l'art. Mais ce parcours est jalonné de salles thématiques, comme celle consacrée au peintre colmarien Martin Schongauer : "Il est célèbre à Colmar à son époque mais aussi partout ailleurs : il a vraiment inspiré la création artistique au début du XVIe siècle", précise Pantxica De Paepe, directrice du musée. En entrant dans la salle, on tombe sur le retable d'Orlier, considéré comme l'un de ses chefs d’œuvre.
4. Le retable d'Issenheim en toute sobriété
© Sandrine Bavard
Tout le monde vient à Unterliden pour le voir : le retable d'Issenheim, chef d’œuvre du XVIe siècle naissant, peint par Grünewald et sculpté par Nicolas de Haugenau. Il a gagné en légèreté en étant débarrassé de ses lourdes structures. Il a aussi gagné en luminosité grâce à des éclairages placés au sol. Mais rien d'ostentatoire : "On a voulu éviter toute scénographie décorative et inutile : le retable est suffisamment spectaculaire pour se suffire à lui-même!", souligne Jean-François Chevrier, muséographe.
5. Une maison pour attirer la curiosité
© Sandrine Bavard
Vous vous demandez ce que peut bien être cette petite maison sur le parvis? "Elle n'est pas là par hasard, c'était l'emplacement exacte de l'entrée de la ferme des religieuses. Elle a un rôle à jouer : faire barrage pour forcer les gens à aller voir ce qui se passe derrière", souligne Pantxica De Paepe, directrice du musée. Ce qui se passe derrière, mais aussi ce qui se passe à l'intérieur, puisque des vitres permettent d'apercevoir trois œuvres symboliques des collections. Nous, on a eu la chance de la voir de l'intérieur...
6. La galerie souterraine : Monet, Bonnard, Dufy...
© Sandrine Bavard
La galerie souterraine est consacrée à l'art du XIXe et fait la transition entre les collections anciennes et modernes. On voyage en bonne compagnie, avec Monet, Renoir, Bonnard,ou Dufy. Dans la dernière salle, un parti pris : les portraits d'un côté, les paysages de l'autre. " Il y a tout un espace consacré l'école de Paris, ces artistes français et étrangers qui vivaient à Paris, capitale de la création artistique dans l'entre-deux-guerres comme Delaunay, Soutine ou Papazoff", éclaire Frédérique Goerig-Hergott, conservatrice des collections modernes et contemporaines.
7. Guernica de Picasso, version tapisserie
© Sandrine Bavard
Nous voici dans le nouveau bâtiment signé Herzog&De Meuron. L'entrée est des plus jouissives puisque une tapisserie de Guernica d'après Picasso nous attend. Elle a été réalisée par Jacqueline de la Baume-Dürrbach en trois exemplaires selon la volonté de Picasso. Les deux autres exemplaires se trouvent aux Etats-Unis et au Japon.
8. De la place pour l'abstraction !
© Sandrine Bavard
On monte encore d'un étage et on découvre les collections des années 50 et 60. Le mouvement abstrait y tient une place prépondérante avec Baumeister, Hartung, Hantai, Lanskoy... Jean Dubuffet tient aussi une large place, puisque le musée possède une quarantaine de ses oeuvres, notamment son Don Coucoubazar.
9. Des expos qui pourront prendre de la hauteur
DR
Encore un étage et nous voici dans l'espace d'exposition temporaire, avec une hauteur de plafond étonnante." Aux étages en-dessous, on a des espaces plus intimes. Ici, on peut tout faire, y compris des choses de grande envergure. Il était essentiel pour le musée d'avoir un espace qui donne beaucoup de possibilités et de liberté", précise un des représentants du cabinet Herozg&De Meuron.Cet espace ouvrira le 23 janvier avec l'exposition "Agir, Contempler", confiée justement au cabinet d'architectes.
10. Les Bains, un bel écrin
© Sandrine Bavard
Il n'y a pas d’œuvres à l'intérieur mais les murs et plafonds historiques des Bains municipaux, inaugurés en 1906, valent largement le coup d’œil. Ce bâtiment servira d'écrin pour des expositions, performances, concerts et événements en tous genres.