"Vacarme(S)"ou comment l'homme marche sur la Terre

Un paysan miroir de la société contemporaine...

Il était une fois Pierre Gayart, seize personnages et trois

comédiens. L’histoire : celle d’un paysan que l’on retrouve

à différents âges et virages de sa vie. Du petit garçon

parfois honteux de ses origines au jeune père fier

et plein d’espoir, Vacarme(s) nous entraîne à l’aube

des 43 ans d’un homme en lutte et fatigué.

Pierre est un homme au portrait complexe qui a fait

le choix (mais en était-ce vraiment un ?) de reprendre

l’exploitation familiale avec ce que cela comporte

de difficultés, de succès, de joie et d’amour.

Vacarme(s) est un hymne au monde rural : on y côtoie

la beauté des petits matins, l’insupportable et merveilleuse

odeur des bêtes dans l’étable, la noirceur des dimanches

de solitude et la lumière des blés sous un soleil

de juillet. C’est l’histoire de l’agriculture française et de

ses bouleversements, dont les problématiques dépassent

désormais le monde agricole : transmission, productivisme,

place des femmes, écologie, patriarcat... Avec le destin

et le portrait de Pierre, Vacarme(s) questionne

profondément les problématiques universelles qui traversent la société contemporaine.

Le projet est né en 2018, d’un long travail d’enquête, dans les départements de la

Lozère, du Cantal, de l’Aveyron ainsi que du Gard. Le terreau de son écriture a été

constitué par trois comédiens, Thomas Pouget, Sylvain Lecomte et Valentin Clerc.

Après plus de 150 rencontres avec des professionnels du secteur agricole, des

élus et des habitants, la compagnie a pu dresser un portrait du monde rural.

L’écriture du spectacle a ensuite été confiée à François Pérache (comédien et

auteur régulier pour France Culture/France Inter), avec qui Thomas Pouget

collabore régulièrement au théâtre et à la radio.

La Joie Errante, compagnie créée en 2015 par Thomas Pouget et

implantée au coeur de la Lozère, a souhaité offrir,

une pièce manifeste résolument tournée vers la ruralité. Avec Vacarme(s), il est

notamment question de la place de la parole dans un milieu que l’on dit « taiseux

». La compagnie montre ici à quel point les enjeux quotidiens du monde paysan

résonnent avec les problématiques les plus contemporaines de notre société.