Le 18/01/2025
À 8 ans, Chloé Oliveres découvre le film culte "Dirty Dancing" et décide que "quand elle sera grande, elle sera comédienne pour vivre des histoires d’amour avec Patrick Swayze". Trois décennies ont passé, le beau Patrick n'est plus, mais Chloé a mis à exécution son rêve d'enfant. Elle en profite pour y livrer des anecdotes personnelles et d'intéressants parallèles sur les relations homme-femme. Interview ! - Mike Obri
© ©PascalitoJDS : Dirty Dancing est à nouveau repassé à la télé hier soir ! Depuis vos 8 ans, combien de fois l'avez-vous revu ?
Chloé Oliveres : (Rires) à chaque fois qu'il est rediffusé, je reçois plein de messages ! J'ai bien dû le voir 30 fois. J'ai aussi travaillé de petits extraits en vue du spectacle. Et j'ai pris des cours avec une chorégraphe pour pouvoir reproduire certains mouvements de danse du film.
Un journaliste de Sud Ouest a eu le toupet de qualifier Patrick Swayze "de summum de la ringardise" ! Qu'est-ce qui a fait que Dirty Dancing ait été une révélation pour vous, plutôt qu'un autre film ?
Plus jeune, je m'intéressais à tous les films d'amour... avec leur cohorte de clichés de contes de fées. ça aurait pu être Grease, mais Dirty Dancing m'avait fait plus forte impression car le personnage féminin de Bébé, un peu ingénue, s'y émancipe par le biais de la danse et de l'expression de son corps. Elle a ce côté "girl next door" (mademoiselle tout-le-monde), simple, qui rend l'identification plus facile pour beaucoup de femmes. C'est peut-être pour ça que c'est toujours un film "doudou" pour toute une génération. Le spectacle va aussi chercher cette nostalgie, cette tendresse-là.
Concernant Patrick Swayze, beau bad boy à la coupe mullet, j'aime ce mélange contradictoire entre le macho aux bras musclés et au blouson de cuir, et cette grâce, cette vraie délicatesse lorsqu'il danse.
Vous en profitez pour aborder les clichés liés à la représentation idéale de l'amour et des relations homme-femme. Mais ces fictions vintage à l'eau-de-rose, avec les dernières productions Netflix notamment, ne font-elles pas partie d'une période révolue ?
Certains stéréotypes ont la vie dure, mais oui, il y a clairement du changement dans les fictions... je dirais même davantage dans les séries, qui sont assez à la pointe, inclusives, et plus du tout cucul. Les luttes féministes sont passées par là. Récemment, j'ai aimé la série Sex Education, qui aborde de nombreux tabous avec beaucoup de liberté. Tant mieux, ça permet aussi aux femmes de se penser autrement. Grandir avec certaines représentations, ça a des conséquences sur ta manière d'être, de réfléchir, et les idées que tu te fais du couple...
Comment est venue l'idée de partir d'un film des années 80 pour parler de ces thèmes très actuels ?
Je faisais des vidéos sur mon quotidien de comédienne enfermée à la maison pendant le confinement : ça a fait un p'tit buzz, et on m'a proposé de me suivre sur un projet solo. Dirty Dancing reste un prétexte qui me permet de faire des allers-retours sur des sujets sociaux et politiques d'aujourd'hui, et surtout sur mes propres expériences amoureuses et intimes. J'ai aimé écrire et travailler pour soi, ne plus dépendre des autres, m'émanciper un peu du théâtre classique.
Au même moment, j'ai traversé une petite crise de la quarantaine : j'avais peur de ne plus vivre de nouvelles aventures... Avec ce spectacle que j'ai déjà joué plus de 150 fois... j'ai été servie !
Où :
Théâtre Municipal de Colmar 68000 Colmar
Contacts :
+33 3 89 20 29 02
reser
theat
Facebook
Sur réservation
Chloé Oliveres
Tarif C : 6 à 21 euros
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