Radios dans le Haut-Rhin : Secrets de fabrication

L’ère des radios libres et des programmes qui partent dans tous les sens est derrière nous... Place au formatage et à l’efficacité maximum !

Sauf rarissimes exceptions, une radio se doit d’être clairement identifiable quel que soit le moment de la journée. Couleur musicale homogène, habillage bien étudié entre les morceaux, professionnalisme sans faille des animateurs... rien n’est laissé au hasard, l’auditeur a si vite fait de zapper !
Frédéric Musslin de One Production a ainsi remodelé récemment le format de Radio Florival pour en faire Flor FM, une radio locale qui n’a plus rien à envier aux chaînes nationales en terme de professionnalisme. «Nous avons d’abord réfléchi à la stratégie marketing de la radio, à la cible visée, pour constituer la discothèque, l’équipe d’animateurs et tout le contenu de ce qui peut passer à l’antenne». La stratégie d’une radio peut être aussi bien orientée vers la durée d’écoute que vers le volume d’auditeurs à un moment donné : c’est une horlogerie très subtile dont le moindre rouage influe immédiatement sur l’audience... Le but : se trouver un créneau bien clair pour fidéliser ses auditeurs.

Les playlists musicales sont elles aussi soigneusement paufinées pour accrocher l’auditeur : alternance des styles et des tempos, rotation plus ou moins intensive des titres phares pour satisfaire l’auditeur, c’est un art de haute volée... Tendez l’oreille, vous remarquerez que les programmes de vos radios favorites n’ont rien d’aléatoire !

C’est un peu technique, tout ça ? Heureusement, il y a toujours des humains derrière le micro, on a vérifié ! Compagnons de route de nos journées, les animateurs des programmes locaux savent créer une complicité avec leurs auditeurs, «ils sont toujours heureux quand ils ont l’occasion de nous rencontrer !» s’accordent-ils à faire remarquer. Une aura subsiste autour des stars de la radio... Tenir l’antenne, ça ne s’improvise pas ! Les écoles divergent chez ces authentiques passionnés, entre ceux qui préfèrent griffonner leur texte avant de prendre l’antenne et ceux qui, comme Robin (Nostalgie Mulhouse), ne savent pas encore ce qu’ils vont raconter 20 secondes avant de prendre le micro !