Jardin : Diminuez l’anxiété des départs en vacances !

L’insouciant est celui qui réalise, à 800 kilomètres de la maison, qu’il a oublié de prévoir l’arrosage des plantes vertes. L’anxieux, lui, s’interroge sans cesse et envisage le pire. Il a confié les clés à la voisine mais il parie qu’elle noiera ses cactus. L’un et l’autre gagneront à consulter notre guide de l’absence planifiée.

La survie des plantes

Plantes intérieures. Eloignez-les, si possible, de la lumière directe. Bricolez un arrosage de fortune. Il suffit d’un récipient d’eau surélevé et d’une pelote de laine. Plongez une extrémité dans la réserve d’eau et enterrez l’autre extrémité profondément dans la terre. Une mèche bien imbibée pour quinze jours de tranquillité.
L’extérieur se révèle plus périlleux. Humidifiez complètement avant votre départ et priez pour invoquer des pluies régulières. Système D. Complétez avec des bouteilles d’eau renversées, goulots enterrés. Ne rêvez pas, c’est un appoint pour quelques jours, sans plus.

Demandez donc à votre voisin d’arroser votre  jardin pendant votre absence © Elenathewise - Fotolia.com Demandez donc à votre voisin d’arroser votre jardin pendant votre absence

Les vraies solutions ? La famille, les amis et les voisins. Les pots d’intérieur avec réserve d’eau et l’arrosage automatique en goutte à goutte pour l’extérieur.

Les animaux

Le plus tranquille de tous les animaux ? Le poisson rouge ! Lui ne craint pas trente jours de jeûne à condition qu’il ait à boire. Un week-end solitaire ne devrait pas effrayer un chat d’appartement si vous prévoyez un stock de nourriture. Pensez néanmoins à lui laisser le libre accès à toutes les pièces, sauf les WC, aux fenêtres (sa télévision) et, en cas de fantômes ou de courants d’air, à placer un obstacle pour empêcher la fermeture accidentelle de son accès au point de ravitaillement. Le chat est casanier et préférera probablement méditer seul chez lui que côtoyer un nouvel univers carcéral inconnu. Cette solution ne convient pas aux chiens qui japperont à la mort dès que vous vous éloignerez de trente mètres.

Les vraies solutions ? La famille, les amis et les voisins. Les hébergements spécialisés.

La surveillance des biens

Le souci majeur de nos sociétés anxieuses. Le paranoïaque louera son appartement à des miliciens accompagnés de chiens dressés à lacérer le cambrioleur. Le fataliste relativisera les risques selon son expérience et sa logique. Il convient de simuler la vie : faire vider régulièrement la boîte aux lettres, éclairer avec des minuteurs certaines pièces, animer votre compte Facebook si vous comptez plus de 5000 amis. Vérifier sa police d’assurance (prenez des photos de vos objets précieux). Prenez contact avec votre gendarmerie et profitez de l’opération « Tranquillité vacances ». Un formulaire à remplir et ils effectueront des passages réguliers à votre domicile. Ce service est totalement gratuit mais vaut bien un sourire ou un modeste cadeau de reconnaissance.

Les vraies solutions ? La famille, les amis et les voisins. Les systèmes d’alarme avec maintenance.

La survie en voiture

De l’eau, quelques victuailles, une couverture et une boîte à pharmacie. Vous voilà parés à affronter les kilomètres. Vous avez vérifié les points essentiels de votre véhicule et il ne vous reste qu’à lutter contre votre pire ennemi : l’ennui. Vous savez pertinemment que dans certaines zones la couverture radio est inexistante et l’accordéon de cinq heures du matin vous énerve ? Pensez à télécharger puis graver vos émissions préférées (Rendez-vous avec monsieur X sur France Inter, Ruquier, Nagui...). Réécoutez-les quand bon vous semble. Les enfants joueront avec leurs consoles, écouteront (au casque) leurs chansons niaises préférées. Ils additionneront les vaches et marqueront un point chaque fois qu’un automobiliste répondra à leur salut.

L’ultime conseil de la bienséance

Vous avez noté que la famille, les amis et les voisins sont vos meilleurs alliés pour partir longtemps le coeur léger. Pensez à eux lorsque vous passez dans un Duty Free Shop ou une échoppe de souvenirs. Récompensez-les d’un repas avec des produits dépaysants après votre retour et surtout, de grâce, ne leur infligez pas une soirée photo de vos souvenirs de vacances à eux qui se sont – à la même époque – contentés de tenir compagnie à votre cactus ou à votre souris blanche...

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