Chaque jeudi soir au 25 rue Georges Sand dans le quartier de l’Illberg, c’est l’effervescence : des dizaines et dizaines de personnes récupèrent leurs commandes passées à la Ruche qui dit oui, un nouveau système qui rapproche des consommateurs et des producteurs locaux. On y vient comme au marché avec son cabas, sauf que la liste de course (légumes, fruits, pain, viande, volaille, fromage, vin, bière, miel…) a déjà été envoyée et que le producteur sait exactement ce qu’il va vendre. Un système gagnant-gagnant : le producteur qui se passe d’intermédiaires fixe un juste prix pour tout le monde, tandis que le consommateur retrouve la saveur de bons produits à côté de chez lui.
© Sandrine Bavard Tous les jeudis, les adhérents de la Ruche qui dit oui récupèrent leur commande dans un point relais de l'IllbergA Mulhouse, la première ruche a vu le jour en novembre 2012 sous l’impulsion d’Elodie Engler-Gass. Elle a convaincu une trentaine de producteurs, installés pour la plupart dans un rayon de 50 km autour de Mulhouse et dans leur grande majorité bio, à la rejoindre. But du jeu ? Réduire les temps de transport pour manger des produits frais et de saison et pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Un retour au bon sens en quelque sorte : « Cela ne sert à rien de consommer des tomates en été qui viennent du Maroc alors qu’on en a en Alsace. Quand on a des produits sur place, pourquoi aller les chercher ailleurs ? », interroge Elodie Engler-Gass.
La Ruche a tout de suite trouvé un écho favorable à Mulhouse, avec plus de 1500 personnes inscrites après un an d’activité, soit l’une des structures les plus importantes en France. « Il y a une vraie demande pour consommer mieux, pour savoir d’où vient le produit, et questionner directement les producteurs. Les gens sont alertés par tous ces reportages qui nous montrent comment sont fabriqués certains produits, comme les poulets élevés en batterie, quelque chose de vraiment horrible. Ils veulent des produits qui respectent l’animal et qui ne soient pas un danger pour la santé humaine », explique la responsable.
On pourrait se demander en quoi ce système est si différent d’une Amap (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne). Elodie Enger-Glass répond : « L’Amap demande aux consommateurs de s’investir aux côté des producteurs : il faut donc payer à l’avance un panier que l’on s’engage à prendre sur six mois ou un an. Ici, on soutient les producteurs mais on prend ce qu’on veut quand on veut. On peut venir une fois par semaine comme une fois dans l’année, on peut faire toutes ses courses pour la semaine ou simplement prendre son pain. Mais l’Amap n’est pas un concurrent. On va tous dans le même sens ! ».
La souplesse du système a en tout cas convaincu Nathalie Ochsner, toute nouvelle adhérente : « Je me suis inscrite pour faire travailler des personnes dans le secteur, c’est très important pour que l’économie locale se maintienne. Auparavant, j’avais fait un essai avec des colis de viande dans une AMAP, la viande était très bonne, mais on ne peut pas choisir le produit que l’on veut. Là, je trouve que le système est idéal pour moi, et je pense venir tous les 15 jours pour faire des grosses courses. »
Si vous souhaitez venir grossir le rang des abeilles, il suffit de vous inscrire par Internet sur www.laruchequiditoui.fr pour avoir accès aux ventes.
Où :
68200 Mulhouse
Contacts :
www.l
Distribution les jeudis de 18h15 à 20h au 25 rue George Sand à Mulhouse
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