Projection & Rencontre avec l’artiste Théo de Gueltzl

En écho à l’exposition Science/Fiction — Une non-histoire des Plantes, la MEP invite l’artiste Théo de Gueltzl à présenter son film Yadiko, qui explore la relation spirituelle des communautés autochtones en Colombie avec la nature et la terre.

© Extrait du film Yadiko © Théo de Gueltzl Projection & Rencontre avec l’artiste Théo de Gueltzl

Yadiko, est un film expérimental réalisé par l’artiste Théo de Gueltzl en collaboration avec la communauté Uitoto de Puerto Milan, La Chorrera, Putumayo en Amazonie Colombienne. Il offre un regard inédit, à la lisière du documentaire, sur un rituel central et essentiel au bien-être des Uitoto et, selon eux, à l’équilibre environnemental de notre planète. 

Nous partageons ainsi l’intimité d’une cérémonie ancestrale témoignant de la richesse et de la complexité de cette culture autochtone. En explorant ses dimensions symboliques et spirituelles, ce film ouvre une fenêtre de réflexion sur la transmission des savoirs et la persistance des traditions dans un monde où le syncrétisme entre culture traditionnelle et culture occidentale ne fait que s’accroître. Et au-delà d’une rencontre respectueuse avec un peuple et une culture, une invitation à réfléchir à notre propre rapport au monde.

La projection du film sera suivie d’une rencontre avec l’artiste Théo de Gueltzl.

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Théo de Gueltzl

Théo de Gueltzl, né en 1993, est un artiste français pratiquant la photographie, le dessin et la sculpture, et dont le travail explore les différents liens entre le corps et l’espace. Il vit et travaille entre Arles et Paris.

Après l’obtention en 2014 d’un BA-Fine Art, spécialité Sculpture à la Central Saint Martins School de Londres, il réalise un voyage de trois ans sur le continent américain. Parti de Los Angeles en Californie, il traverse le Mexique et l’Amérique centrale, pour finalement s’installer à Bogota, où il fonde un atelier d’artistes communautaire à La Calera (banlieue nord de la ville située à 3000 mètres d’altitude) de mars 2016 à avril 2018.

Cette expérience le sensibilise aux nombreuses problématiques que traverse la Colombie, et tout particulièrement les menaces qui pèsent sur les communautés autochtones et leurs déplacements forcés internes au pays. Il mène alors des recherches approfondies sur la diversité de leurs modes de vie, leurs connexions à l’environnement, les défis rencontrés et leurs capacités d’adaptation aux changements. Depuis, il mène un travail photographique et cinématographique hybride au long court, qui documente de manière poétique les phénomènes de syncrétisme et d’acculturation des peuples natifs de cette région du monde.

Les formes sculpturales dans le monde naturel sont une source infinie d’inspiration dans la pratique de Théo de Gueltzl. Travaillant exclusivement avec la photographie analogue (moyen et large format), son imagerie s’incarne dans une esthétique onirique du portrait et du paysage, et dont l’approche empathique et collaborative avec ses sujets célèbre la diversité culturelle. Depuis 2020, il développe un travail photographique personnel et de commande dans l’univers de la mode. Ses séries sont régulièrement publiées dans la presse spécialisée (M Le magazine du Monde, Wall Street Journal, AnOther, Document Journal, Atmos, Vogue…).