Atelier de pratique – Mémoire de plantes

Les Ateliers de pratique permettent de partager en famille la découverte d’une technique ou d’une approche photographique. Accompagné·es par un·e artiste laissez votre créativité s’exprimer !

© Anaïs Tondeur, Espèce inconnue. Zone d’exclusion, Tchernobyl, Ukraine – Niveau de radiation : 1.7 microsieverts/h, de la série Tchernobyl Herbarium, 2011 en cours. Atelier de pratique – Mémoire de plantes

À l’occasion de l’exposition Science/Fiction – Une non-histoire des Plantes qui présente les œuvres d’Anaïs Tondeur, l’atelier en famille propose d’explorer avec l’artiste la pratique alternative du Lumen Print.  

La réalisation d’un tirage au lumen nous ramène aux débuts de la photographie sans appareil photo, dans les années 1830, lorsque William Henry Fox Talbot a réalisé ses “dessins photogéniques”. Il plaçait du feuillage sur du papier sensibilisé et l’exposait à la lumière du soleil. Il en résultait un négatif ou un photogramme à partir duquel il était possible de réaliser des tirages positifs par contact. L’attrait des tirages au lumen réside dans la manière dont ils capturent la beauté fugace de la nature – sa vulnérabilité, sa force, sa forme, sa couleur et de conserver poétiquement un souvenir végétal. En laissant libre cours à leur créativité pour composer leur image, parents et enfants sont invité·es à réaliser une impression lumineuse, en utilisant le phénol contenu dans les plantes.

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Anaïs Tondeur

Diplômée de la Central Saint Martins en 2008 et du Royal College of Arts en 2010 à Londres, Anaïs Tondeur est une artiste interdisciplinaire qui explore de nouvelles manières de raconter le monde et de transformer notre relation au vivant. Dans une démarche écologique, elle conçoit un « laboratoire des attentions » mêlant enquête et fiction, à travers des marches, des installations, des photographies ou des protocoles inspirés de l’alchimie. Son travail interroge les interdépendances entre nos existences humaines et la trame du vivant, avec des protocoles photographiques et des récits spéculatifs en lien avec les milieux de vie.

Au centre de sa pratique se trouvent des éléments insaisissables : traces radioactives, particules de carbone, plantes marquées par le trauma nucléaire… autant de preuves de notre connexion inextricable au monde. En explorant des lieux marqués par l’activité humaine, comme les sols de l’Anthropocène ou les friches industrielles, elle forge de nouvelles alliances sensibles, réimaginant nos relations (parfois toxiques) à la terre pour mieux les panser.