Le 05/12/2024
Salons de l'Hôtel Senecé, 41 rue Sigorgne | Mâcon
Conférence de Jean-Pierre Sylla, membre titulaire.
La notion de patrimoine culturel émerge au cours du XIXe siècle sous l’impulsion de l’État, qui en fait une conscience et une cause nationales, débouchant sur une politique de protection et de restauration inédite. Son périmètre, initialement dévolu aux sites, monuments et documents constitutifs de la nation, s’élargit au cours de la première moitié du XXe siècle et des Trente Glorieuses, aux édifices et objets du quotidien qualifiés de vernaculaires. Au patrimoine matériel s’adjoint le concept d’immatériel, comme devant rendre compte de l’identité et de la diversité d’un pays, de ses usages et de ses traditions.
Cette acception nouvelle érige en « bien commun », digne de préservation et d’héritage, les caractères originaux d’une région naturelle et d’un passé historique propre à la civilisation rurale en train de s’éteindre. Par là-même, la culture élitiste et savante s’enrichit de savoirs « profanes » et ceux de l’oralité issus de l’expérience et de l’observation.
Ces traces et repères fondateurs, issus de cultures endogènes, doivent-ils faire face à l’uniformisation du monde ? Le goût exprimé par nos contemporains pour le passé et les « aménités » d’un pays marquerait-il encore un intérêt pour les disciplines de l’ethnologie et de l’anthropologie culturelle si présentes en Mâconnais et en Saône-et-Loire, il y a près d’un siècle ?
Où :
Salons de l'Hôtel Senecé,
41 rue Sigorgne 71000 Mâcon
NC
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