Conférence en histoire de l'art : Les femmes académiciennes au XVIIIe siècle

Et si on mettait un peu d'art dans notre vie ?

© Jean-François Werner

Catherine Koenig, historienne de l'art, proposera un cycle de conférences autour de l'histoire de l'art. Ces conférences auront lieu à la salle Grassegert, à raison d'une tous les deux mois. Elles seront proposées en présentiel et en visioconférence (la conférence sera disponible en ligne pendant 8 jours).

Partir à la rencontre de l’artiste, se glisser dans son atelier, regarder au-dessus de son épaule, sentir poindre en soi le moment magique de la création quand lignes et couleurs cristallisent une pensée en une image complexe. Sortir de l’atelier, saisir le mode de vie de l’artiste, son environnement familial et professionnel, sa formation, ses recherches, son rapport à l’existence. 

Le siècle des Lumières fut un siècle féministe où de nombreuses femmes de lettres écrivirent des ouvrages savants, tinrent des salons d’où germèrent les ferments de la Révolution française, devinrent philosophes, mathématiciennes, intellectuelles de haut rang. Les femmes peintres n’étaient pas issues de la haute société. Rosalba Carriera, vénitienne de modeste extraction a été la portraitiste la plus recherchée sous la Régence. Mais elle s’usa les yeux à devoir peindre sans fin les belles dames et beaux messieurs sans gagner sa liberté de créer. Elisabeth Vigée, fille de peintre a réussi quant à elle, a développer une carrière de peintre autonome de son mari volage. Amie de la reine Marie Antoinette, elle a laissé d’elle de magnifiques portraits où pointe la femme derrière la reine. En exil pendant la Révolution, elle fait le lien avec Marie Benoist qui connut son heure de gloire sous Napoléon.