Noël à la table éco-responsable VS. Noël à la table de la famille Muller

La plupart d'entre nous vont se retrouver trois jours de suite à table. Deux cas de figure : à gauche, la table d'une famille portée sur l'éco-responsabilité ; à droite, bienvenue chez ces déglingos de Muller, bien décidés à se faire plaisir... quoi qu'il en coûte. Au fait : c'est pour rire. Si vous ne trouvez pas ça cocasse du tout : envoyez-nous votre plus belle jérémiade au "courrier des lecteurs".

1) Et ça commence déjà avec la folie des courses juste avant Noël

Vers la mi-décembre, les visites au supermarché bio ne se font plus dans la spontanéité ou l'innocence : tout est calibré pour que les provisions de Noël nuisent le moins possible à la planète. Tote bags réutilisables, pas de produits transformés, légumineuses d'Alsace, vrac en libre service, lecture à voix haute des valeurs nutritionnelles des aliments dans les rayons... Vos enfants auront même droit à un somptueux calendrier de l'Avent en rouleaux de papier toilette réutilisés.

2) Bien faire attention au régime alimentaire de chacun !

Ce Noël, tata et maman ne mangent plus de viande, le gendre et le beau-frère sont devenus intolérants au gluten et plus généralement aux gens qui ne sont pas de leur avis, et Valérie a démarré une diatribe violente contre le gavage des oies, dès les amuse-bouches. On a sorti un Pet'Nat' non sulfité, zéro cochonneries dedans, mais sa petite odeur de fumier a rebuté tonton, obsédé par "l'élégance" du vin, qu'il s'embête même à carafer chez lui. Quel idiot régressiste-conservateur ! Allez, c'est l'heure de déguster la salade carottes-quinoa-soja.

3) Vivre plutôt que posséder

Après le dessert, un cake à la betterave avec un bon thé vert bio, place aux cadeaux sans emballages (quel gâchis de papier !) Pour la surprise, c'est fichu, mais de toute façon, les enfants savaient ce qu'ils recevraient : des jouets en bois. La responsabilité passe avant leur joie.

1) Vous ne passerez pas !

La famille Muller (on en connaît tous une) reste fermement accrochée à ses croyances et à ses petites habitudes du quotidien. Est-ce répréhensible ? Pour la petite famille, l'écologie, le locavore ou les Zones à Faibles émissions (ZFE)... c'est juste un mauvais moment à passer, un truc qui va bien finir par se démoder, un peu comme le Minitel ou Facebook. Il faut juste serrer les dents, le temps que tout redevienne comme dans les années 80.

2) YOLO - on ne vit qu'une fois !

Ainsi, à la table des Muller, on se rend vite compte que le lien entre joie de vivre et quantité est évident. Il faut se faire plaisir avant la "fin de l'abondance" ! Il y a trois fois trop de poularde, plein de produits de luxe qui viennent de l'autre côté de la Terre... les conséquences indirectes de toute cette frénésie gourmande, comme la fonte des pôles et les ours polaires en galère, que voulez-vous y faire. La neige fond ? Wunderbar. Plus besoin d’acheter un jeu de pneus hiver à 400€, comme le réclame, par dessus le marché, les autorités compétentes.

3) La religion du Kassler en croûte

Le repas en famille, avec les cousins, les grandes-tantes et au milieu, foie gras ou tartinette et un bon gros Kassler en croûte, c'est sacré ! On n'y touche pas ! Das esch Wianachta (ça, c'est du Noël) ! Et plus important encore : le Marc de Gewurtz' et la Mirabelle devant le sapin coupé... qui perd déjà toutes ses épines !      > Mike Obri