Le village de l’Ecomusée VS Le vrai village alsacien

Le village de l’Ecomusée

Qui dit mois de juin dit soleil (normalement !) et donc sorties de plein air. Et en Alsace, quoi de plus sympathique que d’aller se promener dans les rues de l’écomusée, qui vous fait revivre le quotidien d’un village de 1900.

① Une vision forcément un peu idéale : Il faut le dire : l’écomusée d’Alsace est drôlement bien tenu. Les allées sont chouettes, les maisons colorées, les colombages ont de la vigueur et la faune et la flore s’y sentent visiblement très bien - attention aux vols en rase-motte des cigognes ou aux refus de priorité des cochons !

② Sur place, il y a un barbier : La maison du barbier, non loin de l’entrée du musée, permet, lorsque ce dernier est présent, de se faire tailler les poils du museau à l’ancienne, avec un rasoir coupe-chou ! Pour une moustache au carré ! On peut aussi faire un tour chez le forgeron ou chez la petite nouvelle, la sellière.

③ La tradition ancestrale de la vannerie : Les vanniers bénévoles de l’écomusée réalisent de façon quotidienne des objets en osier, des paniers traditionnels et révèlent les secrets de ce savoir-faire ancien, à une époque où les cabas n’étaient pas tous en plastique !

④ Les tours en tracteur : C’est l’une des « attractions » vedettes du musée - le fameux petit tour en tracteur à travers champs, assis sur la charrette.

⑤ En juin, on y célèbre la Pentecôte : Ce mois-ci, c’est la Pentecôte. Hé ! C’est quoi déjà, ce jour férié ?! à l’écomusée, par l’intermédiaire d’une reconstitution grandeur nature, on vous rappelle que l’on organisait à l’époque un cortège lors de cette journée sainte. Le Feuillu de Pentecôte, sorte d’homme sauvage, y est poussé dans la rivière pour s’assurer de bonnes récoltes estivales. Le Feuillu était aussi connu des enfants que le Père Fouettard.

Le vrai village alsacien

Nous venons de lister ce qu’on pouvait voir à l’écomusée d’Alsace. Pour comparer, nous nous sommes promenés dans notre propre petit village dont on ne vous dira pas le nom. à prendre au second degré, on précise !

① D’ailleurs, on ne dit pas « village » : C’est « fillage » (un peu comme l’ultime répétition d’un spectacle). Dans tous les petits fillages, vous retrouvez les anciens, toujours assis sur leur petit banc à l’ombre du cerisier communal. Eux disent même : « le dorfel ». Un vrai village alsacien, c’est un dorfel. Avec des petits retraités assis sur un banc. Souvent près de la fontaine. Qui est à côté de la mairie. Qui est toujours à côté de l’église.

② Ici aussi, il y a un barbier : Mais uniquement pour les hipsters, qui ont trouvé le moyen d’habiter un petit village parce qu’on ne voulait plus d’eux à Obernai.

③ Une tradition de la vannerie un peu différente : On imagine que la seule façon de décoller les anciens de leur banc à côté de la fontaine, c’est de leur murmurer que « des vanniers » se sont installés sur le terrain de foot du village.

④ Des tracteurs, oui, on a ça aussi : Des tracteurs, on en a plein, comme à l’écomusée ! Des gros pour les céréaliers. Des petits sans toit pour les viticulteurs. Mais si vous avez le malheur de vouloir monter dessus, ça ne va pas se passer comme à l’écomusée...

⑤ La Pentecôte ?! : Dans notre petit village alsacien, évidemment... il ne se passe rien de spécial à la Pentecôte ! D’ailleurs, on pourrait renommer ce jour férié l’Entrecôte, car c’est bien ce que ça sent dans le lotissement avec les voisins qui font tous du barbecue.