Le match
① Qui a fait quoi ? L’histoire de l’art : Pour pouvoir apprécier l’art en général, et l’art contemporain en particulier, il est préférable d’avoir un minimum de connaissances en la matière. Qui a peint quoi ? Pourquoi telle oeuvre est importante ou pas ? Quels sont les différents courants, les techniques ? Pourquoi ont-ils compté dans l’histoire de l’art ? Compliqué. Tout ça, c’est pas marqué dans Closer.
② Trouver de la poésie et de la beauté en tout : Parfois, on reste devant une création un peu moche sans comprendre où l’artiste a voulu en venir. L’amateur d’art aura cette tendance légèrement agaçante à trouver tout incroyablement beau et poétique. Mais c’est juste une brique posée sur de la mousse ! « C’est un symbole de l’industrialisation rampante qui aliène l’homme, et condamne plus globalement l’univers ». Okay.
③ La difficulté de communiquer : L’art contemporain exprime des émotions, des états de fait, des constats souvent complexes, imbriqués. D’accord. Mais associer les mots « zeitgeist », « universalité », « métempsychose », « gargarisation », « fantasmagorie » et « luminescente » dans la même phrase pour expliquer une expo, on dit non. Trop c’est trop. Plus de simplicité, s’il vous plaît.
④ La délicate avance sur son temps : C’est toute la complexité de l’art contemporain : une démarche qui se doit d’être en avance, à la pointe, quelque chose qui n’est pas encore établi. On imagine facilement les cris d’effroi devant les Picasso, les Dali, les Magritte à leur époque, alors qu’aujourd’hui, tout le monde les trouve cool. C’est la même chose pour l’art contemporain. Nos petits-enfants vont adorer, le temps que les oeuvres mûrissent dans l’inconscient collectif.
① Le musée, ce lieu qui fait un peu peur : Le musée est un endroit qui peut générer de l’angoisse pour certains et leur donner envie de « se découper suivant les pointillés », comme le chantait l’ami Bashung. C’est vraiment regrettable, parce que l’art contemporain peut offrir de formidables pistes de réflexion sur la condition humaine. Une bonne expo, on doit toujours en ressortir un peu moins bête.
② « Même mon gosse pourrait le faire » : C’est la phrase que l’on entend le plus souvent dans un musée d’art contemporain. Poncif rigolo, cliché parmi les clichés... il faut être honnête : il se vérifie de temps en temps, quand on se trouve devant des monochromes, des amas de gribouillis immondes, des abstractions dégueulées aléatoirement sur toiles. Mais heureusement, l’art n’est pas du beau ou du prêt-à-plaire. Et non, votre gosse ne pourrait pas le faire. En tout cas, il ne pourrait pas le vendre (à moins qu’à 6 ans, il n’arrive à frauder l’administration et à récupérer un numéro de Siret).
③ L’incompréhension autour du beau : Non, les oeuvres d’art ne sont pas de la décoration. Elles ne sont pas là pour faire joli dans le salon. De là naît une certaine incompréhension. L’art, c’est la démarche, le message, l’émotion générée, éventuellement l’ironie. La plus grande ironie de l’art ? Qu’une oeuvre parte à 150 millions de dollars. Haha.
④ Le scandale des vidéos d’art : Le néophyte a raison sur un point : le scandale des vidéos artistiques, ou performances vidéos. Les artistes devraient arrêter ça. Personne ne regarde jamais un plan-séquence de 35 minutes d’un gros plan sur un nez ou d’un type qui s’enduit de terre glaise en équilibre sur un poney. Là, les copains, il va falloir arrêter les substances.
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