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Last Train, de retour !

Originaire du Sundgau, Last Train est devenu une valeur sûre du rock français, de tournées intercontinentales en albums palpitants. En vue du retour du quatuor au Noumatrouff, le chanteur-guitariste Jean-Noël Scherrer fait le point sur cette belle histoire de potes...

Propos recueillis par Sylvain Freyburger en février 2020.

Le groupe de rock Last Train ! © Boby Allin Le groupe de rock Last Train !

JDS : On vous a souvent vu au Noumatrouff à vos débuts, il y a plus de cinq ans... Alors, que s’est-il passé de beau depuis pour Last Train ?
Jean-Noël Scherrer : Le Nouma, c’est la maison ! Mais on a mis un peu de distance avec Mulhouse en attendant le bon moment pour revenir. Entre temps, chaque petite étape a été importante pour nous. Donner des concerts par centaines, c’est formateur, faire des allers-retours partout en Asie pour voir des gens qui connaissent nos paroles par cœur, c’est dingue, sortir deux albums (ndlr : Weathering en 2017 et The Big Picture en 2019), ce sont des jalons...

Regrettez-vous la disparition de la catégorie « album rock » qui aurait pu distinguer The Big Picture aux Victoires de la Musique ?
Ce qu’on observe à propos des Victoires, c’est l’uniformité des projets mis en avant, qui ne reflètent pas la diversité de ce qu’il se passe en France : aucun groupe, que des artistes blancs, qui chantent en français, c’est un entre-soi. Cela dit, on n’aime pas trop les étiquettes, toujours réductrices...

Votre particularité, c’est de faire de la scène, encore de la scène, toujours de la scène. Cela a été une révélation de jouer face à un public ?
Oui, même quand on était au lycée à Altkirch, on essayait toujours de jouer partout en Alsace. Même sans le permis, nos gentils parents et amis nous emmenaient pour jouer des concerts dans les bars. À 18 ans, quand on a eu notre permis, on est parti avec notre 206 pour jouer à l’autre bout de la France. C’est comme ça qu’on voit le rock : vivre sur la route et tout donner sur scène. C’est aussi comme ça qu’on apprend : on s’est trouvé en jouant notre musique en live.

Last Train reste cependant un groupe ‘‘rock’’, non ?
Sur le premier album, il y avait surtout des morceaux de trois-quatre minutes, très direct, très rock. Sur The Big Picture, on peut ressentir de nouvelles influences : musiques de film, classique, ambiant, post-rock... L’Orchestre Symphonique de Mulhouse intervient sur trois morceaux. Ce serait intéressant de jouer un jour sur scène avec lui, dans une salle moins typée rock que le Nouma.

Last Train a assuré les premières parties de Johnny Hallyday, Muse, Placebo, bientôt Red Hot Chili Peppers... Pour quel artiste rêveriez-vous encore d’ouvrir ?
Attention, les premières parties, c’est tout ou rien, il peut arriver qu’on ne rencontre pas les artistes, que ça ne matche pas avec leur public... D’autres fois, c’est génial, on discute, le courant
passe ! Si on pouvait choisir, ce serait Queens of the Stone Age ou Nine Inch Nails, grandes références pour nous.

Vous allez faire la tournée des festivals cet été, dont la grande scène des Eurockéennes ! Pas de lassitude en vue ?
On ne se lasse pas car on peut passer de cent spectateurs dans un club en Europe de l’Est à 40 000 dans un festival, cela équilibre les tournées et nous fait garder les pieds sur terre. Et puis, on se connaît depuis qu’on a 11-12 ans, on a passé plus de temps sur Terre ensemble que séparément, on sait comment on fonctionne... On nous parle souvent de la ‘‘chance’’ qu’on a eu, mais notre chance c’est surtout d’être des copains depuis toujours !

Vous pouvez voir Last Train en concert le 27 mars au Noumatrouff.

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