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Jean-Louis Roelly, joaillier d’exception

Depuis tout petit, l’Alsacien Jean-Louis Roelly est fasciné par les pierres et les minéraux. Aujourd’hui, il transforme opales, saphirs et diamants en bijoux prestigieux dans son atelier et boutique à Sélestat, ouvert en 1983.

Propos recueillis par Sandine Bavard en novembre 2016.

Jean-Louis Roelly transmet son savoir-faire aux jeunes générations
et compte 13 personnes  dans son équipe © Sandrine Bavard Jean-Louis Roelly transmet son savoir-faire aux jeunes générations et compte 13 personnes dans son équipe

« Vous rechercherez la perfection, mais elle n’existe pas ». Cette leçon de bijoutier et presque de vie, apprise lorsqu’il était étudiant à l’école de bijouterie et d’horlogerie à Besançon dans les années 80, Jean-Louis Roelly l’a bien retenue. « On essaye de l’approcher mais les défauts, ce sont ce qui fait le charme d’un bijou, c’est ce qui fait l’être humain. On pourrait atteindre la perfection avec des machines, mais le bijou manquerait d’âme », souligne l’artisan, humble devant son travail, alors qu’il est reconnu pour son excellence.

Haute joaillerie, le domaine du luxe

Jean-Louis Roelly n’est pas un bijoutier parmi tant d’autres, il travaille dans la haute-joaillerie, l’équivalent de la haute-couture en mode. « On travaille les matériaux nobles : l’or, l’argent, le platine, et des pierres uniques et rares. On rajoute beaucoup de savoir-faire dedans, comme le battage qui donne une sensation d’épaisseur au bijou sans le poids. Et on rajoute encore le côté créatif : on fabrique un bijou unique qui va lui donner une valeur aujourd’hui et qui prendra encore plus de valeur demain. J’ai déjà eu certains de mes bijoux vendus dans les salles de ventes, ce qui veut dire que le commissaire-priseur estime que ce bijou a une valeur intrinsèque, qu’il ne peut pas être détruit. »

L'amour des belles pierres

Jean-Louis Roelly, natif de Marckolsheim, a toujours voulu devenir bijoutier, une passion qui lui vient des pierres qu’il collectionnait petit : « Je les ai toujours trouvées magiques et uniques. Les nuances des couleurs sont infinies, jamais figées. Les pierres changent, dans leur inclusion, dans leur teinte, dans leur oxydation... », commente-il.

Il a ouvert sa première boutique à Sélestat en 1983, juste après son CAP et son brevet de maîtrise, parce qu’il voulait fabriquer ses propres bijoux. « J’ai ouvert la boutique à 8h30 ; à 9h, j’avais mon premier client. Je m’en souviens très bien, c’était un gendarme qui voulait sertir une pierre pour sa femme. Depuis le premier jour, j’ai toujours eu du travail et toujours eu des idées. »

Parfois, Jean-Louis Roelly a besoin de se ressourcer pour créer : « Il faut des endroits ou des moments pour avoir des intuitions. J’aime Paris, une ville fabuleuse car il y a partout du savoir-faire et de la création, j’aime visiter les musée et les expos car il en reste toujours quelque chose, un détail qui peut faire naître une idée plus tard. J’aime aussi les endroits où je peux méditer, comme dans la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines ou au Mont Saint-Odile. »

Des bijoux uniques

Jean-Louis Roelly a ouvert une autre boutique à Colmar en 2008, ville plus touristique et surtout desservie par un TGV, lui permettant de recevoir ses clients qui viennent de loin, car plus de 80% vivent en dehors de l’Alsace. Mais l’atelier est toujours à Sélestat, avec une équipe de 13 personnes qui maîtrise toute la chaîne de fabrication : « Notre atelier est entièrement autonome dans la fabrication, ce qui est extrêmement rare », se félicite-il.

Parmi eux, Hervé Rémy, meilleur ouvrier de France que Jean-Louis Roelly a épaulé dans cette épreuve : « C’est une fierté pour lui, pour l’atelier et pour la ville, car ça reste quelque chose d’exceptionnelle. » Voilà de quoi asseoir encore un peu plus la notoriété de la boutique, qui possède aujourd’hui un fichier de 30 000 clients, à la recherche de bijoux prestigieux et uniques.

Chaque année, la maison JL Roelly prépare une nouvelle collection, comprenant une centaine de modèles et quelques pièces d’exception, présentés dans les foires et salons, comme ce sera le cas sur le marché de Noël de la Fédération Régionale des Métiers d’Art d’Alsace à Colmar cette année : « Ces pièces d’exception servent à montrer jusqu’où on peut aller dans notre savoir-faire, que la joaillerie française est la plus belle au monde, qu’elle possède un savoir-faire irremplaçable. »

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