Un synthé qui sautille, une batterie métronome, une voix mutine qui égrène des mots pas si enfantins qu’ils n’en ont l’air sur une mélodie guillerette : dès les premières secondes de l’album Dead The Cat, tout ce qui fait l’humour et l’originalité de Mouse DTC nous saute aux oreilles ! « On a de bons retours, les gens nous disent que ça leur met la patate », déclare la chanteuse Hermance Vasolida, un mois après la sortie de l’objet sur le label Médiapop Records.
DR Hermance Vasodila, artisteDistribuer ainsi la joie et l’allégresse avec des chansons qui évoquent la décroissance, la religion ou la mort d’un chat sur des rythmes dansants, il faut le faire. Hermance et Arno - Arnaud Dieterlen, batteur fameux du rock français - partagent leur point de vue sur le monde qui les entoure d’une manière aussi libre qu’accessible à tous. « Notre public va de 7 à 77 ans... Les LGBT nous aiment bien pour notre reprise de «Homosexualis Discotecus» de Jean Yanne et se reconnaissent dans mon attitude. Les enfants chantent à tue-tête nos chansons, leurs parents nous envoient des vidéos où ils sont à fond... On peut difficilement rentrer dans une case comme girly ou punk : on fait de la variété alternative ! » Attaché à sa ville, le duo - qui a longtemps joué en trio - a en tout cas dépassé le fidèle public mulhousien grâce à ses concerts dans toute la France ainsi qu’au soutien des réseaux radios Campus et Férarock ou de magazines comme Causette ou Têtu.
Sur scène et dans les clips de Mouse DTC, Hermance est une super-héroïne un brin provoc’, toujours drôle... Ou effrayante, lors des ciné-concerts créés par le duo sur La Nuit des Morts-Vivants ! Ce côté théâtral est totalement assumé par le duo, qui fait maintenant partie de la dynamique compagnie mulhousienne Kalisto. Hermance et Arno apparaissent dans plusieurs de ses dernières créations : L’Abattage Rituel de Georges Mastromas et L’Hôtel Mamour.Elle participe aussi à l’organisation du très couru festival de micro-théâtre coordonné par Kalisto, qui aura lieu cette année en mai entre Mulhouse, Metz et Strasbourg sur le thème de l’Europe. « Le théâtre, c’est grisant... Par rapport aux concerts, les gens sont plus à l’écoute, plus attentifs ! », s’enthousiasme l’artiste.
Touche-à-tout de talent, Hermance a aussi redécouvert l’art du crochet - « Je suis attirée par l’art populaire, et à Mulhouse, ville textile, ça a du sens » - pour mieux le détourner. Au centre-ville de Mulhouse, dans l’appartement du collectif artistique Les Ustensibles dont elle est membre fondatrice, elle tricote de mignons « tétons libres » et des sexes féminins joliment appelés « crochattes ». Sans chercher à choquer : il s’agit pour Hermance de jouer avec les tabous, de promouvoir la liberté et de mettre la pruderie et l’oppression pudibonde aux oubliettes de l’Histoire. Concilier arts, humour et sens, c’est possible ? La petite souris semble avoir trouvé la recette.
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