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Claire Faravarjoo, musicienne noctambule

Cette artiste a "tout d'une grande" !

Claire Faravarjoo a pris d'assaut la scène musicale alsacienne avec "Nightclub", son nouvel album très dansant, sorti ce printemps. Son électro-pop fait mouche et on lui prédit un grand avenir...   Par Mike Obri

"Tequi-tequila/Sel sur les doigts/Tequi-tequila, t'es qui toi"... Une fois que vous avez entendu le single Tequila issu de Nightclub, le dernier album de la Strasbourgeoise Claire Faravarjoo, 23 ans à peine, impossible de vous le sortir du ciboulot. Sur l'A35, en allant au bureau. Sur le canapé, pendant le confinement. Quand vous faites la vaisselle...

On prédit un grand avenir musical à l'Alsacienne Claire Faravarjoo ! © Naissa B On prédit un grand avenir musical à l'Alsacienne Claire Faravarjoo !

« Je ne suis même pas si fan que ça de tequila... je suis plutôt bon vin ! », nous lâche la jeune auteure-compositrice, qu'on croise un peu partout ces derniers mois, de la première partie des Innocents au Nouma l'hiver dernier jusqu'à sa soirée de lancement d'album à la Laiterie.

Passée par The Voice... à l'adolescence

Claire Faravarjoo a réalisé Nightclub en solo. Rythmiques suaves, grosses lignes de basse qui font plaisir, synthés très eighties, voix comme un instrument... « J'ai tout fait de A à Z. Les textes. Les compos. Je n'aime pas rester sur mes acquis, je ne voulais pas juste faire la chanteuse. La MAO (musique assistée par ordinateur) permet cela, j'ai tout enregistré dans mon petit studio perso. »
On lui trouve aussi un petit côté Christine & the Queens. Dans les textes, dans une imagerie androgyne, dans la façon que possède Claire de se mouvoir sur scène. Une comparaison qu'elle prend comment ?

« C'est une artiste incroyable ! C'est elle la première à avoir popularisé ce style musical en France... mais ce n'est pas franchement ce que j'écoute ! », sourit Claire. Bon, on s'est loupé pour la référence, mais en tout cas, elle ne pourra pas nier que son Nightclub sonne vachement synthwave, avec ses gros synthés d'une autre époque. « Ma mère écoutait beaucoup de Mike Oldfield et de Nina Hagen, avec de grosses nappes synthétiques... Pour l'album, j'ai cherché ce traitement vintage, mais sans vouloir sonner 80 ; mon truc, ça serait plutôt Phoenix ou Jamiroquai. »

En farfouillant un peu dans sa bio, on découvre que Claire Faravarjoo s'était illustrée dans l'émission The Voice au début des années 2010. Elle n'était alors qu'adolescente, mais se démarquait déjà avec son joli brin de voix. Cette aventure télévisuelle n'aura fait que lui confirmer son amour pour la musique.

La nightlife d'Elsass

« Sur Nightclub, les chansons sont mouvementées, elles sont faites pour se déhancher ! Je me suis inspirée de gens que j'ai croisés en soirée, et avec qui j'ai parfois partagé des regards, de l'amitié, de l'amour. L'amour, c'est mon moteur principal ! Cet album transpire les sensations, le corporel... » Comme dans la chanson Mon Ex : "Mon ex/J'te jure que j'l'appelle pas/Que j'lui donne pas d'nouvelles/J'me souviens même plus d'elle". Claire met parfaitement en boîte la vie nocturne. Ses clubs moites, ses petits regards, ses plans sans lendemain. Quoi, mais alors il y a une vie nocturne à Strasbourg ?! « Haha, mais oui ! Faut connaître les bons spots en ville. Moi, j'aime danser sur de la disco/funk, pour ça, y'a le Fat, ou la Kulture, par exemple ! » Allez, on se remet Tequila, nous.

Une chanson en boucle ? 
"If I Ever Feel Better" de Phoenix. Je cite cette chanson à chaque interview, c'est dingue !

Votre livre de chevet ?
"On ne meurt pas d'amour" de Géraldine Dalban-Moreynas.

Une personnalité que vous admirez ?
Mylène Farmer. Elle disait tout haut des trucs qu'on ne disait pas à l'époque. J'admire sa capacité à garder secrète sa vie privée.

Un film ou une série qui vous a marqué ?
"Amélie Poulain" : pour avoir su retranscrire la joie des petits plaisirs de la vie, le goût, le toucher...

Un resto ou un café dans le coin ?
Le Cosy à Strasbourg, un asiat' tout petit, où tout est encore fait maison. La patronne est drôle, elle te propose des cigarettes chinoises si t'es sympa.

Votre dernière grosse colère ?
Non. Je déteste les conflits, c'est une perte de temps.

Le truc que vous adorez en Alsace ?
La campagne, les lacs, les gravières. Quand je vais à Paris... c'est trop. Je ne tiens pas plus de cinq jours là-bas.

Par ici pour sa chaîne Youtube où écouter ses morceaux les plus cool !

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