André Muller a fêté la 100e de l’émission culinaire A Gueter, un succès d’audience sur France 3 Alsace. Son livre, tiré de l’émission, vient d’être élu meilleur livre culinaire aux Gourmand Awards.
© Yves Trotzier André Muller présentateur de l'émission A Gueter sur France 3Propos recueillis en février 2014.
André Muller est aussi avenant et volubile à la télévision, dans l’émission culinaire A Gueter, qui réalise de très bonnes audiences sur France 3 Alsace, que dans la réalité. Il prévient : « Ma mère disait : mon fils est plus bavard que 10 avocats et m’envoyait faire un tour du pâté de maisons pour me calmer quand j’étais petit. Je suis un vrai moulin à paroles ». La conversation part donc sur les chapeaux de roues, sur son passé de Journaliste reporter d’images (JRI) où il a couvert les plus grands événements sportifs : Roland-Garros, Paris-Dakar, Coupe du monde de football, Jeux Olympiques … « J’ai adoré filmer les sportifs, il y a toujours de belles images à faire et elles disent beaucoup de choses. Quand je faisais des reportages dans la brousse sur le Paris-Dakar, je me suis rendu compte que ce n’était pas des gens comme les autres, mais qu’ils allaient au bout du bout, malgré les accidents. » Fan de sport, et sportif lui-même : il pratique la natation, le tennis, la pêche à la mouche, et bien sûr, le vélo, avec lequel il débarque chez les restaurateurs de la région pour les besoins de l’émission. « Strasbourg est la capitale du vélo en France, avec 600 km de pistes cyclables. C’est un moyen de dire aux gens : ne restez pas assis dans votre fauteuil. Et puis je voulais que ça bouge : j’aurais pu le faire en patin à roulettes, j’ai déjà fait mon arrivée en ski ou avec des chiens de traîneau. »
Et c’est sûr qu’il y a de la vie dans l’émission d’André Muller, portée par sa gouaille et sa bonne humeur : on va papoter avec le chef en cuisine, on va faire ses courses chez les producteurs ou chez l’épicier, on découvre toute la petite famille ou les passions de l’hôte… « Je ne voulais pas présenter une recette pendant un quart d’heure. Je voulais mettre le chef en lumière et ce qu’il fait quand il n’est pas derrière son piano. Il nous parle d’eux, de leur petit village. Je voulais quelque chose qui fasse pétiller les spectateurs », glisse-t-il . Lui, joue les commis maladroits qui épluche les pommes de terre, mais qui arrive à soutirer le secret des chefs, préparant des recettes simples que les téléspectateurs peuvent reproduire à la maison. L’émission est en dialecte sous-titré, l’occasion de petites joutes verbales : « Je me suis remis au dialecte, et j’ai retrouvé le goût de mon biberon. L’avantage, c’est que mon dialecte est relativement simple et que tout le monde le comprend du nord au sud. Enfin, je taquine parfois les Mulhousiens avec qui on ne se comprend pas toujours… Mais plus on s’amuse à la télévision, plus l’audience monte : c’est ma recette à moi ».
Devant le succès de l’émission, les éditions de La Nuée Bleue ont contacté André Muller pour en faire un livre, publié en novembre 2012 : « Ce livre a le goût du chlore parce que j’ai trouvé les idées clés en nageant dans la piscine du Wacken. J’ai souhaité y mettre les gens en scène, comme dans mon émission », explique-t-il. On devrait en conclure qu’il faut nager plus souvent, puisque ce livre a été élu meilleur livre de cuisine tiré d’une émission de télévision aux Gourmand Awards en 2013. André Muller rejoint ainsi au palmarès Julie Andrieu, Babette de Rozières ou Jean-Pierre Coffe… Pas de quoi faire tourner la tête au « lutin espiègle », tel que le décrit Marc Haeberlin, trois étoiles au Michelin, dans la préface d’A Gueter, qui enregistre très sereinement sa 100ème émission.
En boucle sur votre Ipod ?
J’aime Stéphane Eicher, Alain Bashung, Francis Cabrel, Simon and Garfunkel, les Rolling Stones...
Votre livre de chevet ?
Le Petit Prince est toujours sur ma table de nuit. Je lis aussi tous les ouvrages sur la pêche à la mouche.
Un spectacle à ne pas manquer ?
J’aime beaucoup les opéras à Strasbourg ou Baden-Baden. Sinon Stéphane Eicher le 3 mai à Schiltigheim.
Un endroit où vous sentez bien ?
Dans les Vosges du Nord, à Obersteinbach. Il y a des vaches comme dans les Highlands en Ecosse, des pins parasols comme dans les Landes, des châteaux forts... J’y joue les Robin des bois ou les Thierry la Fronde.
Votre bar ou resto préféré dans le coin ?
La Source des sens, chez Pierre Weller à Morsbronn-les-Bains
Le truc que vous appréciez chez les autres ?
Les visages, les regards, la belle âme, quelqu’un avec qui tu partages des choses
Le truc qui vous énerve chez les autres ?
La jalousie et la médisance
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