La tendance est à l’effeuillage !

C’est bien normal, l’été, on a chaud, et par conséquent, on se déshabille. La grande tendance du moment est à l’effeuillage burlesque, sorte de strip-tease décalé où humour et physiques variés trouvent leur place. Rencontre avec les Clash Bonbons, une troupe de cinq danseuses rock n’roll. Par Mike Obri

C’est une évidence : on voit fleurir des spectacles d’effeuillage burlesque un peu partout en Alsace ces derniers mois. Le style a été rendu populaire par Dita Von Teese à la fin des années 90. Une décennie plus tard, les Clash Bonbons, cinq filles de Mulhouse, Sélestat ou encore Colmar perpétuent cette tradition de cabarets américains des années 30 et l’arrangent à leur sauce, avec des numéros de déshabillages modernes, mêlant érotisme tatoué, humour glamour et ambiance musicale allant de Motörhead à Madonna en passant par AC/DC.

DR Les Clash Bonbons font monter la température !

« Pour nous, l’aventure a commencé au festival Léz’Arts Scéniques de Sélestat l’été dernier », raconte François Most, le jeune manager des Clash Bonbons. « Des danseuses qui ont suivi les cours d’effeuillage de l’Ecole des Filles de Joie - la référence dans le domaine - se sont réunies pour monter une revue originale pour l’évènement. On s’est retrouvé dans la loge de Didier Super avec Akhenaton de IAM, l’ambiance était excellente et la sauce a bien pris avec le public. On s’est dit qu’il fallait continuer ! », s’exclame-t-il.

Toujours sexy jamais vulgaire

Les Clash Bonbons ont eu bien raison de se lancer dans le bain du spectacle vivant. En moins d’un an, la petite troupe a proposé des shows « new burlesques » au Fun Car Show d’Illzach, dans des boîtes de nuit comme le Jet 7 ou la Salle des Coffres à Mulhouse, au bar Le Greffier ou dans des festivals de rock comme celui de Bettlach, et pensent à de plus grandes scènes comme les Eurockéennes de Belfort. « Un numéro de strip-tease dure entre trois et quatre minutes mais nous avons aussi une revue de deux fois une demie-heure en stock », assure Alice Des Lys, l’une des danseuses des Clash.

« La différence avec du strip-tease classique c’est que nos numéros sont toujours sexy, jamais vulgaires. On finit seins nus, mais avec nos nippies cache-tétons. C’est plein d’humour et de poésie. On a un numéro de femmes à barbes, du feu, des costumes rétro... C’est pas du strip pour du strip, c’est toujours amené. Certaines filles préfèrent exécuter une chorégraphie précise, moi j’adore jouer avec le public, improviser, les prendre à partie si je sens qu’ils ne font pas assez de bruit. En burlesque, tous les physiques sont les bienvenus. On est loin des clichés Photoshop chez nous. C’est une façon de se réapproprier notre corps, de le montrer comme il est, et pourquoi pas de réutiliser des codes de séduction anachroniques. Moi, je suis danseuse de formation mais j’ai eu des enfants entre temps et à 30 ans passés, je ne me vois pas remettre les pointes », explique notre jolie Mulhousienne.

Alice Des Lys et ses complices, Freaky Babydoll ou encore Sweetcandy Bou seront à admirer le 7 juillet au Bloody Week-End d’Aundincourt et à Léz’Arts Scéniques de Sélestat. A noter : elles réalisent également des prestations pour les soirées privées, enterrement de vie de jeune homme, anniversaire, CE, etc...

Pour toutes les infos, contactez François Most au 06 83 79 88 95 ou par mail : frmost@gmail.com. Rock’n’roll, baby !