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L'art contemporain à Mulhouse : interview de Michel Samuel-Weis, adjoint au maire chargé de la culture

La Ville de Mulhouse a choisi depuis une quinzaine d’années l’art contemporain comme cheval de bataille culturel, sous l’oeil avisé de son adjoint à la culture et collectionneur d’art, Michel Samuel-Weis.

La Kunsthalle, fleuron de la politique  d’art contemporain de la Ville de Mulhouse DR La Kunsthalle, fleuron de la politique d’art contemporain de la Ville de Mulhouse

Des arches de Buren accompagnant le tramway au Parc à Sculptures du Nouveau Bassin, en passant par l’école d’art Le Quai et la manifestation mulhouse 010, l’identité mulhousienne se construit aussi par les arts plastiques. Aboutissement de cette politique, la Kunsthalle, centre d’art contemporain installé à La Fonderie, a ouvert ses portes en mars 2009.

La Kunsthalle vient de fêter son premier anniversaire : estimez-vous qu’elle a déjà trouvé sa place dans le paysage de l’art contemporain ?

La Kunsthalle de Mulhouse a acquis une dimension internationale, avec un public qui vient de Bâle, de Fribourg. La fréquentation est bien au-dessus de nos espérances.

Les trois premières expositions, proposées par le curateur Lorenzo Benedetti, étaient très conceptuelles, difficiles d’accès : un choix pertinent pour lancer le lieu ?

C’était un risque de commencer ainsi, mais le public a suivi. Après ça, plus rien ne pourra le décevoir ! Lorenzo Benedetti a fait des choix radicaux qui ont aussi permis de positionner le lieu dès le départ. Et parmi les artistes exposés, plusieurs sont en train d’exploser et sont présents dans des galeries prestigieuses. Evidemment, l’art contemporain fait plus appel à l’intellect qu’à l’oeil.

Quelles sont les actions mises en oeuvre pour aider le grand public à « entrer » dans ces expositions ?

L’équipe de la Kunsthalle fait un travail pédagogique remarquable, notamment avec les publics scolaires, mais aussi avec les retraités. Les ateliers pédagogiques d’arts plastiques travaillent également en lien avec le centre d’art contemporain. Différentes animations sont programmées pour le public, comme les Kunstapéros, les Kunstdéjeuners, les soirées thématiques, les conférences, les visites guidées... Tous les efforts sont faits pour ouvrir le lieu à tous, mais il n’y aura jamais de concession sur la qualité des artistes exposés.

La manifestation mulhouse 010, qui réunit les jeunes diplômés des écoles d’art, est de retour sous forme de biennale : comment voyez-vous son évolution ?

C’est devenu un événement que les écoles attendent. Mon objectif est de lui donner une dimension européenne, d’ici deux ans, en invitant des écoles de tous les pays d’Europe pour mulhouse 012. Cette année, je suis extrêmement heureux que le président du jury soit Olivier Kaeppelin.

De quelle façon la Ville soutient-elle les jeunes artistes mulhousiens ?

Elle met à disposition gratuitement, pour une période d’un ou deux ans, les ateliers Grand’Rue : il y en a dix actuellement et on espère passer à quinze. Ils sont principalement destinés aux artistes issus du Quai, mais pas uniquement. Des locaux vont aussi être dédiés bientôt à la création et à la diffusion, avenue Aristide Briand, en collaboration avec le collectif ÖDL.

Des projets pour le Parc à Sculptures du Nouveau Bassin ?

Chaque année, la Ville passe commande à un ou deux artistes de la région. La prochaine installation sera celle d’Hector, le bouledogue de Renato Montanaro, un bronze monumental. Les oeuvres de Didier Torte et de Joseph Bey suivront, dans les deux ans qui viennent.

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