Comprendre la nature au Moulin de Lutterbach

Se balader dans la nature en famille, c'est bien. Mais découvrir tous les secrets de la nature avec des pro, c'est encore mieux. Les Centres d'Initiation à la Nature et à l'Environnement (CINE) sont là pour ça, comme le moulin de Lutterbach qui accueille les 6-12 ans chaque mercredi.

Chaque mercredi après-midi, le Moulin de Lutterbach, Centre d'initiation à la nature et à l'environnement (CINE) organise des activités pour sensibiliser les enfants de 6 à 12 ans à la nature.

© Sandrine Bavard Les enfants jouent aux petits scientifiques pour disséquer une pelote de réjection

Et pendant trois heures, il y a de quoi faire dans cette zone naturelle de 3,5 hectares selon les saisons : plantations dans le jardin, récoltes dans le verger, observations près de la mare ou dans la prairie, découvertes des oiseaux et des animaux, jeux et bricolages…

Une approche ludique et scientifique

« On varie les approches pour parler de la nature. On le fait de façon ludique, à travers des jeux, des coloriages, des dessins. Et on le fait aussi de façon scientifique, au travers des sorties dans la nature pour observer des traces animaux ou des ateliers pour fabriquer des boules de graisse pour les oiseaux par exemple », commente Alice Toulza, animatrice au Moulin de Lutterbach.

Ce mercredi illustre bien les deux écoles. Dans un premier temps, les enfants vont réaliser une empreinte de ragondin, de canard et de castor avec un plâtre. Et pour cela, ils vont devoir mettre les mains à la pâte, ou plutôt dans la terre en trouvant un endroit adéquat pour déposer leur moulage.

« J’aime bien faire des jeux et découvrir des choses sur les animaux. Il y a deux semaines, on a appris à reconnaître les empreintes du castor, et maintenant on fait un moulage avec du plâtre que l’on pourra ramener à la maison », témoigne Guillaume, 9 ans.

Découvrir ce que la chouette effraie n'a pas digéré...

Dans un second temps, les enfants se transforment en petits scientifiques, avec des gants, masques, loupes, pinces pour un atelier d’un genre particulier : disséquer une pelote de réjection de la chouette effraie. Première réaction : « C’est des crottes, berk ! ».Mais certains en savent déjà long sur le sujet : « C’est ce que les chouettes gobent tout rond, comme les musaraignes et les poils : elles ne peuvent pas les digérer, donc elles les recrachent. »

L’animatrice précise : « Vous devriez y trouver un bon nombre d’os ! Vous avez des petites pinces pour décortiquer la pelote sans tout arracher, si vous trouvez une colonne vertébrale par exemple. Quand vous trouvez quelque chose, vous le mettez de côté et le scotcher sur une feuille pour noter ce que c’est. » La chasse à l’os s’avère fructueuse : « J’ai un crâne ! » « J’ai une mâchoire », « J’ai un bassin ».

Parmi ces trouvailles, une note dissonante : « J’ai un cerveau ! » « Ce n’est pas possible. Le cerveau a été digéré depuis longtemps, c’est pour cela qu’il y a des trous dans le crâne », avance un scientifique en herbe. Cet atelier est aussi l’occasion de regarder de plus près le régime alimentaire de la chouette effraie : hérisson, souris, musaraigne, taupe, écureuil, mulot, loir…

Un atelier qui n’a visiblement pas coupé l’appétit des enfants puisque l’animation s’est terminée comme toujours par un bon goûter.