Non, car le spectacle se cherche encore. Je me suis fait plaisir avec des improvisations que j’ai retravaillées, des sketches que je n’avais pas encore exploités. C’est une succession de 11 sketches, assez courts, sans liens entre eux : il y a de petites correspondances, mais moins évidentes que dans mes précédents spectacles. En septembre, je vais travailler avec Olivier Sitruk pour assembler les pièces du puzzle et trouver l’âme du spectacle. Il est encore en rodage jusqu’en octobre mais a déjà trouvé un écho favorable auprès du public.
© Paola Guigou Antonia se défoule dans son nouveau spectacle en rodage jusqu'au mois d'octobreJ’ai vraiment fait en fonction de mes envies. Je disais au maître de jeu : j’ai envie de jouer une Québécoise, j’ai envie d’un sketch un peu trash… Au final, ce qui ressort, c’est beaucoup de colère féminine. Je parle par exemple des mères qui élèvent leurs enfants en garde partagée et qui n’ont plus de vie sexuelle. Je parle du choc culturel et social entre une mère Bobo et Bobof qui ont des façons très différentes d’éduquer leurs enfants … Il y a même un sketch sur la peine de mort où je joue une VRP qui présente toutes les méthodes d’exécution de son catalogue. J’aime bien l’idée de donner des coups de pied dans la fourmilière…
Oui, tout est allé très vite. Je n’ai retenu que des choses dans lesquelles je m’amusais, j’ai fait moins de sélections que dans mes spectacles précédents. Du coup, il est peut-être moins tendre, moins charmant que les autres, mais plus efficace sur le plan humoristique. Avant, les gens retenaient un sketch : ah, le sketch de l’épilation…ah, le sketch du nombril…Là, les gens en ont 4 ou 5 dans leur top ten.
Je me suis donnée une plus grande liberté, mais j’ai aussi forcément changé. Entre un spectacle écrit il y a 8 ans et un écrit il y a 4 mois, l’auteur n’est plus le même. Je ne suis plus la jeune maman qui était dans la transmission et le transgénérationnel comme dans Famille, Travail, Poterie… Je crois aussi qu’on a tous été traumatisés en France il y a quelque mois et je n’en suis pas sortie indemne, donc ce qui sort aujourd’hui est plus cru, moins rond. C’est un spectacle plus nerveux, plus impulsif, plus fougueux, qui a vraiment jailli. Il y a un côté défouloir.
C’est une aventure. Je ne sais même pas si elle va continuer. La télé, il ne faut pas s’y attacher quand on est humoriste, il faut prendre ce qui vient : c’est un moyen et pas une fin en soi. Mais par le biais de la reconnaissance de la télévision, je peux espérer faire des salles de théâtre à Paris de 300 personnes de façon pérenne. J’en rêve !
Propos recueillis en août 2015 par Sandrine Bavard
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