Ce pourrait être un tube de l’été, sans que cela revête les connotations péjoratives de musique vite consommée : Cause I never est un morceau brillant, qui reprend le groove et la rythmique de la funk, avec des sons électro très actuels. Il est signé the Fat Badgers, un nouveau groupe qui s’est formé il y a un à Strasbourg, autour de Cyprien Steck aux claviers et à l’ordinateur, Arthur Vonflet à la guitare, Rémi Bouet à la basse, et Victor Binot à la batterie.
DR The Fat Badgers mêle funk et électro dans leur musiqueIssus de la classe de jazz adulte du conservatoire de Strasbourg, les quatre musiciens se sont vite découvert des affinités pour le funk, bien qu’ils aient été bercés par des musiques très différentes (électro, soul, rock et métal, hip hop). « Le funk était une évidence, elle nous satisfaisait sur un plan musical, par son exigence pour atteindre un certain groove, et parce que c’est aussi une musique efficace. On aimait aussi son état d’esprit très festif, qui ne se prend pas au sérieux, et on s’amuse beaucoup en la faisant », témoigne Cyprien Steck.
Si vous avez la curiosité de regarder leurs vidéos ou d’aller les voir sur scène, vous découvrirez ainsi un univers paillettes-rétro-disco du plus bel effet : lunettes en forme d’étoiles, perruques à paillettes, tenues improbables, qui font partie du décorum : « On ne s’est pas forcé, c’est venu très naturellement, parce que ça nous faisait rire. Une heure avant chaque concert, on se regarde et on est tout content parce qu’on va se mettre en costume, parce qu’on se donne le droit de faire ça . Depuis, je fais même les friperies, j’y ai par exemple trouvé une veste rouge incroyable que je porte en concert maintenant », explique le claviériste.
On n’en est pas encore aux tenues extravagantes de Kool of the Gang à la belle époque ! Néanmoins la musique de Parliament ou Funkadelic, piloté par George Clinton, parle à ce groupe : « Leur musique s’approchait déjà de l’électro, elle était moins syncopée que celle de James Brown par exemple, mais elle avait un gros groove », note Cypren Steck. Tout comme leur parle la musique de Daft punk ou Justice, Breakbot ou Mr Oizo, ces dignes représentants de la french touch à la fin des années 90 et les années 2000. « Nous, on met plus de french electro dans le funk ou plus de funk dans la french electro… » poursuit le musicien.
Un mix qui a tout de suite tapé dans les oreilles de Jean-Luc Gattoni, programmateur de la Laiterie, qui leur a donné très vite leur chance en les programmant en première partie de Medi. The Fad Badgers a ensuite fait ses armes dans les bars de Strasbourg et de Nancy, avant de tenter divers tremplin. Et ils ont décroché le gros lot, en gagnant le tremplin Décibulles, l’un des plus gros festivals d’Alsace, où ils joueront le dimanche 8 juillet, partageant l’affiche avec Emir Kusturica ou les Têtes Raides, leur donnant la visibilité tant espérée.
Ce set à Décibulles sera d’autant plus important qu’il sera enregistré et devrait faire l’objet d’un album live, avec un nouveau studio basé dans le Val de Villé, le Green Valley Records : « On ne veut pas faire un album studio qui casserait la dynamique dans laquelle on est, parce qu’on serait dans un travail de composition et de mixage. Là, on va essayer d’avoir 40 minutes qui se tiennent et qui représente mieux le travail que l’on a fait depuis un an », annonce Cyprien Steck.
Avec cet album live et l’expérience acquise au gré des festivals, The Fat Badgers veut continuer dans sa bonne dynamique, et dénicher des concerts en France et pourquoi pas en Allemagne : « Notre musique est internationale, on n’a pas de chanteur sur qui s’appuyer, on fait une musique qui se ressent, basé sur le groove. Le but, c’est tout simplement de faire bouger les gens », conclut Cyprien Steck.
The Fat Badgers
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