Créé dans les années 90 par Guido Broglé, Sonando regroupe au départ une bande de copains percussionnistes, passionnés par la salsa. Une passion qui conduit naturellement Guido Broglié à Cuba : « Cela a été un ouragan. Je ne parlais pas la langue, mais j'étais très curieux. J'allais au conservatoire de musique folklorique de La Havane, le matin, je prenais des cours privés le soir. Ces mecs, ce sont des terreurs : ils te font comprendre que c'est eux les rois. J'étais tellement impressionné- je notais tout dans des carnets parce qu'on n'avait pas le droit de filmer, d'enregistrer - que les mecs se demandaient si je savais vraiment jouer. C'était une remise en question énorme : j'avais envie de faire ça, j'aimais les Cubains, leur musique, leur folie, leur dureté, cette énergie, mais en étais-je capable ? En tout cas, je me suis dit : je veux jouer comme eux, ou j'arrête. »
DR Sonando, après 20 ans d'existence, délivre un album très abouti avec Vengo subiendoAprès cette expérience mémorable, Guido Broglé n' a qu'une envie, mettre en pratique ce qu'il a appris. Le groupe fait ses premières armes en reprenant des standards, en jouant dans les bars d'Alsace ou dans le off de festival. En 1998, après une petite pause salutaire, Sonando tel qu'on le connaît aujourd'hui, se dessine tout doucement : Grégory Ott au piano, Franck Bedez à la basse, Pascal Beck au trombone. Chacun joue dans d'autres groupes, Guido Broglé officie tous les week-ends à Strasbourg avec Candela, accompagne Alfredo Rodriguez dans une tournée européenne : « Il fait partie des 10 stars de la salsa, je possède tous ses albums , et il m'appelle pour remplacer un de ces musiciens. J'y serai allé en pédalo ! », plaisante Guido Broglé. C'est aussi sur cette tournée qu'il rencontre Ro Kuijpers qui rejoint le groupe aux percussions, et le directeur musical de leur deuxième album , Salsa Explosiva, où les reprises s'effacent aux profits des compositions.
Mais le véritable coup d'accélérateur, c'est l'intégration de deux chanteurs de classe internationale : le Cubain Osvaldo Fajardo Sierra, le Vénézuélien Javier Plaza : « Ce sont nos éléments moteur. Cela n'a pas été facile de les intégrer, parce que je suis plus jeune qu'eux, je ne suis pas Cubain, mais j'ai la position du chef et je ne fais aucun compromis. Il y a eu une grande période de lutte, d'acceptation, jusqu'à ce tout le monde trouve sa place », témoigne le percussionniste. Le groupe se renforce aussi au niveau des cuivres, emmené par Christian Martinez à la trompette
L'alchimie fonctionne aujourd'hui à merveille, et le groupe nous livre Vengo subiendo, un album de 10 titres tout en variations : timba, cha cha, descarga, guias... « J'ai toujours eu envie de mélanger les styles. On a trouvé aujourd'hui notre identité, ce qui nous permet d'oser par exemple avec des titres latin jazz ou de timba, qui puise à la fois dans le folklore afro américain, mélangé à du jazz, du funk, du rock, une musique à musiciens. On a pris des risques, et je pense que ça se sent », confie Guido Broglé.
Sonando qui tourne dans en France et en Europe rêve désormais d'une tournée en Amérique du Sud, le berceau de la salsa. Et a de bonnes raisons d'y croire : « On a une bonne touche en Colombie où un de nos titres est classé dans le Top 20 et on vient d'être référencé sur le plus important portail web de salsa au monde. On a des bons retours presse en Argentine, Colombie, Espagne, on a l'impression de faire enfin partie de la famille après des années de labeur», conclut Guido Broglé. Et ça commence bien, avec des dates prévues avec Orlando Poleo, un grand monsieur de la salsa.
Sonando
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