Comme d’habitude en cette période, nos boîtes aux lettres vont être inondées de propositions commerciales originales à faire bailler. Une liste, des photos, des prix barrés, des médailles d’or, de bronze et d’argent et des mots qui font rêver. Parfois une bouteille couchée pour vous signaler qu’il ne faudra jamais l’ouvrir et d’autres debout pour indiquer qu’elles sont buvables. Plaisanterie mise à part, l’acheteur expérimenté de vins sait qu’il faut relativiser les étiquettes et que toutes les bonnes affaires ne sont pas forcément à considérer du point de vue du client. Amusons-nous à rédiger trois règles d’or de la matière.
DR Comment choisir son vinPourquoi envisager de stocker des bouteilles que vous aurez peu, ou pas, de plaisir ensuite à boire en compagnie de vos amis ? Pour paraphraser les tontons flingueurs, « le prix s’oublie, la qualité reste ». Le prix nous amène immédiatement à la règle d’or suivante.
Donc, pas forcément de la qualité intrinsèque du produit. Vous êtes simplement ici soumis à la notion d’offre et de demande. Bien sûr vous ne courrez aucun risque à vous fier aux maisons prestigieuses. La déception sera rare mais, sans vous en rendre compte, vous participerez à la surenchère. 640 euros (hors taxes), le prix courant pour une bouteille de Mouton Rotschild 2009 (Pauillac rouge). Encore plus drôle, vide, son prix dépasse souvent la valeur d’une pleine grâce à son étiquette d’auteur qui, c’est incroyable, varie chaque année. Bref, pour les bonnes affaires, dirigerez-vous vers les crus moins connus en récitant la règle d’or numéro 1.
Le vin est un jeu. Un plaisir. Une découverte. Pour rire, achetez trois bouteilles récompensées d’or, d’argent ou de bronze, dans le même salon et dégustez-les avec des copains en aveugle. Vous venez de découvrir la notion de subjectivité.
En résumé, la seule véritable règle est de goûter, de se former aux différences, d’évoluer individuellement et de résister au formatage. Le goût des autres est certainement respectable mais avec un peu de temps et d’expérience vous serez certainement en mesure d’affirmer le vôtre. Ne sacrifiez pas automatiquement à la saveur poétique et littéraire de l’amande grillée sur fond résiduel de citron confit dans la graisse d’oie (la graisse de canard étant réservée pour le millésime précédent) et riez de ceux dont la tâche consiste à vous faire prendre un noble jus de raisin pour une tarte aux pommes. Buvez avec modération !
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