Quel vin acheter ? A quel moment ? Comment détecter les bonnes affaires sans se faire avoir ? Dans quelles bouteilles faut-il investir ? Voici 14 règles de base pour bien choisir une bouteille de vin.
- Inutile d’engranger plein de bouteilles qui n’ont pas de potentiel de vieillissement et qui se boivent jeunes (rosés, beaujolais nouveau…)
- Plus le potentiel de vieillissement est bon, plus on pourra investir en quantité (St Julien, Pauillac, Vendanges Tardives, Vin Jaune, Châteauneuf du pape, grands Bourgognes…). Dix ans ne les effrayent pas.
- Souvenez-vous qu’un millésime n’est pas un indicateur miracle. Généralement il indique une capacité de vieillissement. Les millésimes moins élogieux vous permettent de «tenir» jusqu’à l’apogée de l’autre. Avantage, il sera bon plus vite.
- Vous serez tenté régulièrement de suivre l’évolution de vos vins en les goûtant, par exemple tous les trois ans. Un jour où l’autre, comme tout le monde, vous vous retrouverez avec des orphelins et vous pleurerez de joie et de peine en savourant la dernière d’une belle série. Ou, pire, vous ferez comme moi, vous la laisserez vieillir et peut-être même mourir en cave tellement l’avant dernière était incroyable… Terrible dilemme.
- Avant d’acheter des "cartons" à prix défiant toute concurrence, goûtez-le. Vous pourrez bien évidemment les sacrifier en hiver pour les vins chauds, mais ce n’est pas forcément une perspective séduisante.
- Devenez autonome ! Soyez curieux. S’il est prouvé qu’un Nuits-Saint-Georges à 45€ est rarement imbuvable, il est également exact que le vin qui a été sacré Meilleur Vin du Monde en 2005 est la cuvée Domus Maximus 2000, AOC Minervois la Livinière du Domaine Massamier la Mignarde à Pépieux (Aude). Avant sa nomination officielle, elle coûtait une vingtaine d’euros. Aujourd’hui, elle est impayable.
- Si vous buvez un ou deux verres par repas, si vous organisez régulièrement de bonnes bouffes entre amis, si vous désirez faire vieillir certains flacons, si vous aimez les marges de sécurité… envisagez un emplacement pour faire reposer 180/300 bouteilles.
- Soyez logiques. Pas de côte Rotie avec une pizza. Pour la consommation (modérée) courante, n’oubliez pas qu’il existe d’excellents Côtes du Rhône.
- Y’a pas que les Pommard en Bourgogne… Tentez les Givry, Ladoix… d’excellentes surprises pour un budget plus raisonnable. Ceci est valable pour tous les vignobles.
- Généralement et paradoxalement, les vins blancs vieillissent mieux que la majorité des rouges.
- On commence à avoir du mal à trouver de véritables "piquette" en France. Toute cave se doit d’en posséder au moins une pour se rappeler qu’il fût une époque où n’importe qui faisait du vin. Si ça se trouve, un jour, elle vaudra une fortune et on regrettera de l’avoir versé dans l’évier.
- Après quelques temps, ne tenez plus compte de la liste type ci-dessus. Improvisez, rectifiez. Peut-être préférez-vous les caves "conviviales" dans quel cas vous investirez plus dans les Medoc, Grave, Hermitage. Ou alors, vous déciderez de privilégier la qualité sur la quantité et concentrerez votre attention sur les grands Riesling, Chassagne-Montrachet, Pomerol, Sauternes et autres Grains Nobles… Entre cave raffinée, rustique et conviviale, tout est envisageable. Même et peut-être surtout, un mélange habile de chaque conception.
- On peut être grand et bon. Certains noms sont connus de tous les amateurs de vins (Guigal, Chapoutier, Jaboulet…). Ces signatures sont une garantie de qualité constante. De grands groupes "chapeautent" parfois d’immenses territoires et, à l’instar du fonctionnement d’une coopérative, achètent chez moult petits producteurs la matière brute. Non sans leur prodiguer de judicieux conseils sur les plantations (comment soigner, quand vendanger) ils prennent ensuite la relève pour élaborer le nectar. Et leurs œnologues sont bien payés pour être efficaces. Jamais de mauvaises surprises…
- En Alsace, nous avons la chance d’être à portée de vélo de crus formidables. Pourquoi s’en priver ? Et si vous commenciez votre cave avec uniquement des vins d’Alsace ? Bon, là on exagère peut-être…
Bonus : acheter un vin dans un centre commercial ou chez un caviste ?
L'achat vin se fait souvent au gré des circonstances et du budget. Les centres commerciaux offrent un large choix de vins à des prix souvent compétitifs. Cependant, ce choix pléthorique peut parfois dérouter le consommateur, surtout sans conseil expert à proximité.
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14 règles de base pour le choix des bouteilles
Les cavistes, eux, proposent une expérience d'achat plus personnalisée. Ils sont généralement passionnés par leur métier et leur assortiment de vins est soigneusement sélectionné. Ils peuvent vous guider dans votre choix, vous conseiller en fonction de vos goûts, du plat que vous préparez ou de l'occasion pour laquelle vous achetez du vin. Leur expertise est particulièrement précieuse pour ceux qui cherchent à explorer le monde viticole plus en profondeur.
Le choix entre un centre commercial et un caviste dépend donc de vos besoins spécifiques. Pour une consommation quotidienne ou si vous savez précisément ce que vous cherchez, le centre commercial peut être plus pratique. En revanche, si vous cherchez quelque chose de particulier, ou si vous appréciez le conseil personnalisé, un caviste sera un choix plus adapté. Ce dernier aura l'occasion de vous accompagner au cours de toutes les étapes.
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