C’est le moment d’enfiler un kimono, de glisser deux aiguilles à tricoter dans notre tignasse et de se souvenir que le Japon est un pays insulaire et montagneux. Beaucoup de pentes, 264 volcans, des sommets qui culminent à 3000 mètres, peu de plaines fertiles, peu de forêts, bref de faibles ressources naturelles. Ce qui est bon pour le vtt ou la contemplation ne l’est pas forcément pour l’agriculture. Sur 378 000 km² de surface, moins de 80 000 km² sont cultivables et on comprend aisément que là-bas, le gaspillage soit exclu. Heureusement pour nos amis japonais, île oblige, ils disposent de 28 000 kilomètres de côte, donc de poissons et d’algues en abondance.
DR La tradition des sushis au JaponLes experts se battent encore pour savoir si les sushis, petites boulettes de riz garnies de poisson sont une invention japonaise, chinoise ou simplement asiatique mais on admet qu’autrefois, ce n’était qu’une méthode de conservation du poisson et que le riz était jeté. C’était à l’époque un plat réservé aux pauvres, mais aujourd’hui, au vu des prix pratiqués dans certains restaurants parisiens, on peut très sérieusement en douter.
Heureusement il existe la solution économique et Lorenço, notre anesthésiste nippono-alsaco-parisien nous a guidé pas-à-pas dans la réalisation manuelle, somme toute assez facile, de nos premiers rouleaux.
Nous le remercions pour ce dépaysement gastronomique que nous nous empressons de faire partager à l’humble lecteur de cette rubrique (sourire, courbette et re-courbette).
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