Avant toute chose, il faut absolument stériliser tout le matériel que l'on va utiliser, ce qui n'est pas une mince affaire... La moindre infection et votre brassin est foutu. Première étape : concasser le malt. Pas facile sans le matériel adéquat - désolé, on n'a pas de moulin à malt à la maison. Place à l'empâtage, pour extraire l'amidon du malt concassé. Cela donne la maische.
© Mike Obri C'est compliqué, de faire sa bière à la maison, c'est moi qui vous le dis...Déjà l'étape du brassage à proprement parler. Nous utilisons la technique la plus simple, dite mono-palier : on maintient la maische à 68° pendant un peu plus d'une heure. La dégradation lente de l'amidon produit des sucres, qui, plus tard, se transformeront en alcool (chouette !) Au fond de la marmite, un agrégat de malt, les drêches, qu'il va falloir séparer du reste.
Il est nécessaire de filtrer plusieurs fois de suite le moût pour obtenir un liquide le plus net possible. Le moût encore chaud doit maintenant être amené à ébullition rapidement (il en faut, des marmites...). Nous ajoutons ensuite les houblons amérisants, contenus dans un petit sac à houblon que l'on laisse tremper dans la marmite. Les houblons donnent l'amertume à la bière.
Encore une étape bonne à s'arracher les cheveux : il faut refroidir rapidement son moût à 20°. Plusieurs techniques existent. Nous choisissons celle de la casserole plongée dans un évier rempli de glace. On sépare les derniers solides du liquide, puis on soutire le tout dans une cuve de fermentation (ici : notre petite dame-jeanne). On y ajoute le sachet de levures fourni avec le kit.
La bière fermente dans la dame-jeanne, munie d'un barboteur qui laisse s'échapper le CO2. Les bruits de glouglous signifient que tout se passe bien. Une semaine plus tard, on embouteille (dans des bouteilles au préalable stérilisées) - en y ajoutant un peu de sucre blanc pour l'ultime fermentation en bouteille. 5 semaines de maturation plus tard, on goûte. Rien qu'à l'odeur, on sent qu'il y a un problème. Dégueu. On crache tout. Mince ! C'était peut-être juste la bouteille ? On en ouvre une deuxième. Même poisse. Une infection bactérienne aura fait tourner toute notre bière au vinaigre. Les boules. Les grosses bou-boules, même. Allez, c'est pas grave, on va aller s'acheter quelques Perle et Sainte-Cru pour oublier tout ça.
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