L'actualité ne cesse de nous le rappeler, avec l'attentat terroriste de Marrakech ou l'accident nucléaire de Fukushima : le risque nucléaire, radioactif, biologique, chimique, et explosif, NRBCE dans le jargon, peut intervenir à n'importe quel moment et à n'importe quel endroit. Comment maîtriser ces risques et ces menaces ? Comment intervenir sur le terrain et coordonner les différents acteurs ? C'est ce que propose le Mastère spécialisé Gestion des risques et menaces NRBCE, initié par l'Ecole de Chimie de Mulhouse avec de nombreux partenaires. « Quand on regarde l'évolution des risques, accidentels, et des menaces, intentionnelles, on voit qu'il est nécessaire de mettre en relation des gens d'horizons différents pour une meilleure efficacité des secours. Si l'on prend l'exemple d'une bombe sale avec des matières radioactives autour d'un explosif, il faut mobiliser des connaissances diverses : des chimistes, des physiciens, des personnels de santé et de secours, etc. provenant de services différents : police, gendarmerie, pompiers, hospitaliers.... Il faut créer un melting pot des compétences pour résoudre une situation complexe », explique le lieutenant-colonel Denis Giordan, spécialisé dans les risques radiologiques, au Service départemental incendie secours du Haut-Rhin (SDIS).
DR Des cas très pratiques sont présentés aux stagiaires du mastère spécialisé Gestion des risques et menaces nucléaires, radioactifs, biologiques, chimiques, et explosifsEt où trouve-t-on ce lieu pour fabriquer cette culture commune ? A l'université bien sûr. « L'université a la compétence scientifique et technique, la police, la gendarmerie, les pompiers apportent leurs compétences du terrain, précise Serge Walter, professeur à l'Ecole nationale supérieure de chimie de Mulhouse (ENSCMu). Un chimiste ne sait pas forcément reconnaître un détonateur et peut donc commettre une erreur majeure. Un gendarme ne sait pas forcément reconnaître un produit dangereux à l'odeur et peut donc se mettre en danger. D'où l'intérêt de partager nos expériences. »
La formation de 450 heures est donc très pointue. Dans la partie théorique, les stagiaires vont développer leurs connaissances des groupes terroristes, des filières technologiques, des volets réglementaires, de la sociologie des foules...
Dans la partie pratique, ils vont apprendre à reconnaître les effets d'un explosifs et connaître le matériel de déminage, découvrir le travail de la police technique et scientifique, à prendre en charge des personnes contaminées...
Enfin, dans la partie tactique, les stagiaires sont régulièrement mis en situation en poste de commandement, face à des crises qui ont déjà été vécues, « pour être capable d'analyser, anticiper et trouver la moins mauvaise des solutions au problème posé » dixit le lieutenant-colonel Denis Giordan.
Cette formation, accréditée par la Conférence des grandes écoles, a été récemment renouvelée pour trois ans : « Cela montre bien l'intérêt, l'originalité et l'efficacité de cette formation sur un enjeu important qui touche à sa sécurité et à la sûreté nationale du pays», se félicite Serge Walter.
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