Mulhouse héberge la première école d’e-sport de France. Vous êtes un tueur à Call of Duty ? Vous défoncez tout à Fortnite ? Vous êtes trop fort à League of Legends ? En 2025, on peut en vivre et devenir un professionnel : c’est à cela que la PHG Academy vous forme ! - Mike Obri
© M.O. Steve coache ses élèves à être stratèges et ultra-efficaces
Une école où l’on passe son temps à jouer aux jeux vidéo, à tout péter sur Call of Duty, et où les profs, par-dessus le marché, vous félicitent après une bonne partie. Il y a encore quelques années, on n’y aurait tout simplement pas cru. On aurait hurlé à la plaisanterie. Les temps ont bien changé. L’économie du jeu vidéo est plus importante que celle du cinéma et de la musique réunies. Un jeune Français sur deux joue quotidiennement aux jeux vidéo. Parallèlement, l’e-sport se développe et les meilleurs joueurs se professionnalisent.
C’est l’histoire de Terence Figueiredo, le fondateur de la PHG Academy à Mulhouse. « Il y a vingt ans, avec les jeux Tekken et Yu-Gi-Oh, j’ai découvert que l’on pouvait déjà gagner sa vie en étant joueur pro. J’ai fait huit ans d’e-compétition. J’avais envie de transmettre aux jeunes tout ce que j’ai appris seul du métier. Le jeu vidéo, c’est le même business-model que le sport : l’entraînement, le coaching, les sponsors... », explique le Mulhousien.
Les étudiants de la PHG Academy ont cours le matin (anglais, communication, management, marketing, droit et économie de l’e-sport...) et gaming l’après-midi. C’est une véritable chance pour Mulhouse que de pouvoir revendiquer cette première école d’e-sport de France, voire d’Europe. Cette formation privée est diplômante, avec son DU « Management et Performance de l’e-sport », et même un Master.
« Sur les 130 élèves qu’on accueille aujourd’hui, il y en a peut-être 10% qui peuvent atteindre un niveau d’excellence. Cela demande une vraie discipline. C’est un peu comme au foot : tout le monde ne finit pas en équipe de France, la sélection est rude », souligne Steve Heinrich, 24 ans, dont le métier est... coach sur Call of Duty ! « On se spécialise forcément sur un seul et unique jeu pour le maîtriser totalement. Les élèves ne sont pas répartis par classe, mais par jeu. Un nageur ne va pas aller faire basket ou handball... Moi, c’est le jeu de guerre Call of Duty. J’étudie toutes les cartes, les armes, les stratégies d’équipe... On ne joue plus, on s’entraîne ! », poursuit-il, tout en donnant des astuces à l’un de ses étudiants, qui vient de se prendre une bastos dans la caboche par un sniper. « Les bons éléments arrivent à rembourser leurs frais de scolarité en remportant quelques tournois e-sport », conclut Terence. L'école propose des portes ouvertes un samedi par mois.
Delphine, 17 ans, en section « Excellence » :
On l’appelle plus souvent Aiki que Delphine. Aiki, c’est son pseudo de gameuse sur le jeu Valorant, où elle a un très bon niveau. « Plus jeune, je jouais à Mario Kart. Puis j’ai continué avec Fortnite, avant de me spécialiser sur Valorant depuis 2021. J’y joue environ 5 à 6h tous les jours ! », souligne la jeune femme. Le fait qu’il n’y a que 5% de filles dans l’école, et plus généralement dans le e-sport ? « Je l’ignorais ! » Et pour ceux qui imaginent que les joueurs sont forcément oisifs : « J’ai fait huit ans de natation, la compétition, c’est ce qui m’a toujours animée. J’ai échangé les bassins pour le jeu ! »
Plus d'infos sur le site web de l'école
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