Les économistes sont formels : le monde évolue à vitesse grand V, nous sommes entrés de plain-pied dans «l’économie de la connaissance», il ne s’agirait pas de rester au bord de la route... En résumé, se former tout au long de sa vie est plus que jamais une nécessité pour tout salarié qui veut rester à la page. Mais aussi, dans un pays où le diplôme est un sésame particulièrement prisé des recruteurs, pour tous ceux qui souhaitent que leur niveau de qualification corresponde à leur expérience.
© Fotolia Se former tout au long de la vie dans le Haut RhinUn long parcours récompensé par un diplôme bien mérité, voilà ce qui attend les prétendants à la Validation des Acquis de l’Expérience (V.A.E). Ce dispositif permet aux professionnels ayant acquis une certaine expérience en leur domaine de la valider par un diplôme identique à ceux décrochés par les étudiants en formation initiale. Pour procéder, pas de formation à suivre, mais une démarche assez ardue pour justifier que les compétences acquises durant la vie professionnelle correspondent totalement aux exigences du diplôme désiré...
Il s’agit de constituer un dossier détaillant tout son parcours professionnel et toutes les compétences que l’on a pu y acquérir, à destination d’un jury composé d’enseignants et de professionnels à même d’évaluer la pertinence et le niveau de l’expérience. La procédure peut durer un an en tout, il convient de soigner son dossier et de le faire suivre par le service d’accompagnement proposé par les organismes délivrant les diplômes. C’est le Serfa qui s’occupe des validations pour des diplômes préparés par l’UHA, le rectorat s’occupant des BTS et CAP.
Pour déposer sa candidature, il faut justifier d’au moins trois ans d ‘activités en rapport avec le diplôme visé.
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Plus d’infos : www.vae.gouv.fr
S’il n’est pas toujours facile de reprendre le rythme des cours, ou plus exactement de «réapprendre à apprendre» et de concilier formation, vie professionnelle et vie privée, la motivation paye toujours. «Nos stagiaires sont très appréciés des enseignants, parce qu’ils savent vraiment pourquoi ils sont là», souligne ainsi José Martins, directeur adjoint du Serfa Mulhouse, rappelant que, si l’on dit que les neurones déclinent avec l’âge, ceux qui restent en action sont préservés !
Suivre une formation en cours du soir est la solution la plus pratique pour qui veut approfondir ses connaissances ou préparer un diplôme sans empiéter sur ses obligations professionnelles. C’est vrai, il faut être sûr de sa motivation pour aller étudier après une longue journée de travail au lieu de retrouver sa famille, de s’affaler devant la télévision ou de boire un coup avec ses amis... «Nous déconseillons d’effectuer plus de trois Unités d’Enseignement par semestre (soit trois cours par semaine, NDLR), prévient Béatrice Bolo, directrice adjointe du Cnam Mulhouse-Alsace, l’organisme national spécialisé dans les cours du soir. Il faut un certain temps pour prendre le rythme. En plus du cours, il faut aussi prévoir du travail à la maison ! Le conjoint de l’auditeur doit vraiment accompagner et soutenir cette démarche», qui n’est pas sans conséquences sur la vie quotidienne... On vous effraie ? Ce n’était pas notre intention, retenons simplement qu’il faut savoir pourquoi on suit ces cours afin que la réussite soit à l’arrivée.
La réussite, c’est quoi au juste ? Les motivations des étudiants sont variables : par exemple, ceux qui ont l’impression d’avoir fait le tour de ce qui est possible à leur poste cherchent à acquérir de nouvelles compétences pour consolider un projet professionnel. D’autres ont besoin de diplômes comme celui d’ingénieur pour progresser dans leur carrière ou assumer de nouvelles responsabilités. «Il s’agit toujours d’une démarche individuelle, souligne Béatrice Bollo, qui peut dans certains cas être financée par le DIF (Droit Individuel à la Formation) ou par l’entreprise, mais beaucoup ne veulent rien devoir à personne ! »
L’époque où l’on se formait sur le tas décline : de plus en plus souvent, les jeunes sont bardés de diplômes exigés à leur entrée dans l’entreprise. Le public des cours du soir est donc surtout composé de trentenaires qui veulent compléter leur formation et sanctionner une certaine expérience (obligatoire pour réussir un diplôme en cours du soir au Cnam).
Les cours par correspondance, et notamment par internet (on appelle ça du e-learning), peuvent aussi être une alternative intéressante dans certains domaines. Le Cnam dispose ainsi d’une plate-forme nationale de cours par internet, baptisée Pléiad, tandis que le Serfa a élaboré avec sept autres universités une plate-forme nommée Pégasus.
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