L'art de guérir. Des chemins vers une vie meilleure

Jusqu'au 12 janvier 2025, le Museum LA8 consacre une exposition à L'art de guérir. Qui étaient les personnes en quête de guérison, les chercheurs de sens*, les marginaux* qui aspiraient et vivaient selon des modèles de vie alternatifs ? Quelles approches de guérison l'art a-t-il adoptées ?

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L'expérience de la nature peut-elle être salutaire ? L'étude de la spiritualité enrichit-elle notre vie ? L'art peut-il guérir ? Une alimentation saine, la forme physique, la pleine conscience, sans oublier le mouvement climatique actuel et l'objectif de guérir la nature : le besoin d'une vie saine et meilleure est aujourd'hui plus présent que jamais.

Partant du mouvement de la réforme de la vie, Heilende Kunst - L'art de guérir. Des chemins vers une vie meilleure reprennent différentes formes de recherche de guérison dans l'art et la société depuis la fin du 19e siècle. Elle s'interroge sur l'origine de l'aspiration à une vie plus salutaire et plus saine.

L'exposition commence par les "artistes prophètes" comme Karl Wilhelm Diefenbach (1851-1913) et Fidus (1868-1948), alias Hugo Höppener. Végétariens, nudistes et fondateurs de communautés de vie, ces artistes aspiraient à réformer la vie sociale.

L'exposition s'étend de ces réformateurs de la vie aux colonies d'artistes comme la Grötzinger Malerkolonie ou le sanatorium Monte Verità à Ascona - l'un des principaux lieux de rencontre artistique avant la Première Guerre mondiale. Le cofondateur de la colonie de Worpswede, Heinrich Vogeler (1872-1942), a aménagé la villa "Barkenhoff" en harmonie avec la nature pour en faire une œuvre d'art totale.

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En tant qu'exemple d'embellissement du quotidien, elle dialogue avec des objets d'art et des photographies historiques du domaine de la danse expressive et de l'eurythmie. Ces deux formes de danse permettaient de se libérer des normes et d'exprimer des émotions et des pensées. Des œuvres grand format d'Emma Kunz (1892-1963), de Rudolf Steiner (1861-1925) et de Joseph Beuys (1921-1986) soulèvent des questions sur le potentiel thérapeutique et de transformation sociale de la spiritualité.

Des œuvres impressionnantes de malades psychiques, comme celles d'Else Blankenhorn (1873-1920) ou de Karl Genzel (1871-1925), éclairent, avec celles de Hermann Hesse (1877-1962) et de Frida Kahlo (1907-1954), les processus de guérison et les stratégies d'adaptation des artistes* qui ont découvert l'art comme mesure thérapeutique.

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