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Fragments de réel

Exposition "Fragments de réel" de Jacqueline Bilheran-Gaillard

Fragments de réel © Ville de Riedisheim Fragments de réel

Dans l’œuvre de Jacqueline Bilheran-Gaillard, il y a un va-et-vient de la photographie à la peinture et à la sculpture. Pas de privilège de l’un de ces médiums, pas de choix exclusif des matériaux – métal rouillé, papier, plastique, tissu, résine -, mais l’unité d’une même thématique, la poésie de l’abandon, la beauté des objets qui ont perdu leur usage familier et subi l’usure du temps et la déformation aléatoire de l’entassement, ou celle, volontaire, de l’artiste démiurge qui comprime, écrase, fond, déchire, plisse, assemble, déforme, colore, photographie, transfère, peint…

Par l’art, l’objet déchu dont on ne veut plus voir la laideur banale de rebut, est transfiguré. L’œuvre n’est pourtant qu’un assemblage de matériaux pauvres, d’objets de récupération, amas de fragments, accumulation, désordre, fouillis.

Quoi de plus prosaïque qu’un tas de détritus ? De plus éphémère aussi. Tout change à chaque instant au gré des mouvements de la benne et de la pelle mécanique qui font disparaître l’agencement provisoire sous chaque nouvelle couche de déchets : l’ordre à peine entrevu n’est déjà plus là. Il ne sera plus du tout quand le tas tout entier sera englouti dans le métal en fusion du four de l’usine de retraitement. Mais cet ordre provisoire a été. Le regard de l’artiste l’a fixé en une photographie puis sur la toile, son geste créateur a transformé certains de ces objets soustraits à la décharge en sculpture : il a élevé l’instant trivial en une chose capable de durer indéfiniment. Il y a là, comme le disait Hegel, « une sorte de raillerie et d’ironie » à l’égard de la réalité la plus prosaïque, « un miracle d’idéalité ». En imprimant une valeur durable à ce qui n’était que passager, l’art confère une autre réalité aux apparences, il les arrache à leur existence évanescente et à peine perceptible pour les idéaliser, en faire une manifestation de l’esprit. Transformer l’instant fugitif de l’apparence sensible en éternité : métamorphose.

Une exposition à découvrir à la bibliothèque de Riedisheim du 28 février au 2 avril.

Entrée libre et gratuite aux horaires d'ouverture de la bibliothèque : mardi de 15h à 19h / mercredi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h / vendredi de 15h à 18h / samedi de 9h à 12h30

Salle d'exposition accessible uniquement par un escalier

Renseignements

Où :
Bibliothèque municipale de Riedisheim 68400 Riedisheim

Contacts :

+33 3 89 65 94 74
www.bibliotheque-riedisheim.fr/
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Dates et horaires :

  • Tous les Mardis, Mercredis, Vendredis et Samedis, du Vendredi 28 Février 2025 au Mercredi 2 Avril 2025

Tarifs :

Gratuit

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