Exposition des oeuvres d'ESTEBAN

« L’union sacrée » d’Esteban Martorell
Du 1er au 15 juillet prochain, le musée Baroncelli accueillera une nouvelle exposition du peintre Esteban Martorell.
Profondément attaché à la Camargue et aux Saintes-Maries-de-la-Mer, ce peintre gardois poursuit sa trajectoire et présentera une série d’œuvres inédites.
Dans ses dernières toiles, Esteban appelle à l’union sacrée.
Union avec Notre-Dame-de-la-Mer, une église forteresse - à nouveau peinte par l'artiste dans la tourmente ou comme un phare au milieu de la nuit.
Union avec les Châsses où se trouvent les reliques de Marie Jacobé et Marie Salomé – un coffre sacré orné de jolis bouquets de fleurs lors de sa descente de la chapelle haute.
Avec beaucoup de pudeur, les peintures d’Esteban nous racontent des moments d’intimité, notamment avec Sara.
Sainte Sara, patronne des gitans pour les uns, Sara la servante pour d’autres, Sara El kali, Sara la noire. Sara qui cristallise. Sara symbole de la mère protectrice, mère de tout un chacun et de tout un peuple… unis, portée, élevée vers le ciel comme dans une des toiles où l’artiste la dévoile toute vêtue de blanc, ornée de ses plus belles parures brodées au fil d’or ; elle devient une déesse irréelle, inaccessible.
Esteban nous invite à suivre la procession à la mer.
Sur un autre registre, on y distinguera également des portraits de Marie Madeleine la rebelle, de Don Emmanuel, un prêtre atypique, proche des gens, que l’on croise en soutane au hasard d’une rue dans le village des Saintes !
 « C’est la troisième fois que j’assiste au pèlerinage. J'y ai vu de belles âmes, de belles choses – ce rassemblement autour des saintes a un côté extraordinaire avec des moments de simplicité, de vérité et de sincérité ; instants que je m’essaye à peindre.
C'est à la même période, chaque année au mois de mai, que la magie opère et que l'événement attire des milliers d’individus, des gitans du monde entier. Durant une semaine, au son des veillées et des guitares gitanes à l'intérieur de l'église, on assiste à des témoignages émouvants, des fragments de vie éprouvants aussi ! Les âmes se libèrent et les murs du sanctuaire – à qui sait l’entendre ! - instruisent et révèlent l’histoire de l’humanité. Tout cela donne évidemment du sens à ma peinture ; j’en suis là et demain sera un autre jour ; mais il est important de continuer à partager ce travail à saisir la vie, voilà ce qui importe », confie Esteban Martorell.
Exposition visible au Musée Baroncelli des Saintes-Maries-de-la-Mer, en présence du peintre du 1er au 15 juillet, de 10 h à 12 h 30 et de 15 h à point d’heure. Soyez les bienvenu(e)s !