Profitez des dernières couleurs de l’automne. Les feuilles rougeoyantes des arbres vont éclairer une dernière fois votre jardin avant de tourbillonner dans le vent et vous signaler qu’il est temps de les ramasser et laisser la nature se reposer… du moins en surface. A partir de maintenant, les métamorphoses du jardin s’opèrent en profondeur.
DR Octobre dans votre jardinNettoyez et rangez les tuteurs de vos tomates et autres plantes grimpantes du potager. Désherbez, retourner la terre et incorporez un peu de compost neuf, d’engrais naturel.
Il est temps de tondre, une dernière fois, votre pelouse. Une coupe pas trop courte pour qu’elle garde des forces afin d’affronter l’hiver. Profitez-en pour ratisser les allées et les débarrasser au fur et à mesure des feuilles mortes. Rentrez les plantes exotiques comme les palmiers, les bougainvilliers, les abutilons, les lauriers roses...
Ne rêvez pas, sous nos climats, aucune des ces espèces ne survivra longtemps à l’hiver à l’extérieur, même convenablement paillée et protégée (à part peut-être le bananier). Quand le sol sera gelé, il sera trop tard et vos larmes, mêmes chaudes, n’y changeront rien.
En Alsace, climat continental par excellence, l’automne est propice aux diverses plantations (conifères, haies, arbustes, arbres…). Observez avec un œil neuf votre jardin et réorganisez votre espace en adoptant de nouvelles espèces ou, tout aussi efficace, en freinant la prédominance de telle autre. Jouez à préparer les couleurs de l’automne suivant en observant la nature dans les parcs de votre ville ou dans les jardins voisins. Adoptez de nouveaux feuillages.
Respectez les règles esthétiques, les petites plantes devant, les grandes derrière. Copiez, amusez-vous. C’est maintenant, avant que la terre ne soit trop froide et évidemment avant les premières gelées, qu’il faut planter. C’est le bon moment aussi pour visiter les jardineries et acheter puis planter les bulbes de printemps, crocus, muscaris, tulipes, jacinthes, narcisses, perce-neige. Possesseurs de balcons et terrasses, n’hésitez pas à en garnir des jardinières.
Petit rappel… La tentation est grande de déverser feuilles et gazon immédiatement dans le compost. Résistez et procédez avec discernement. Une herbe fraîchement coupée fermenterait dans un espace clos. Attendez qu’elle sèche. Les feuilles mortes gagnent à être observées. Ont-elles des signes de maladie (tâches, boursouflures, etc.) ? Dans ce cas, ne les laissez surtout pas s’amonceler au pied de vos arbustes. Détruisez-les en les brûlant pour éviter la propagation des vilaines bactéries.
Que serait un jardin sans vie animale ? Rien. Un désert. Le vrai jardinier sait qu’il fabrique un microcosme et que le lombric, la coccinelle, l’oiseau, le hérisson, la grenouille, le lézard et l’abeille, bref la vie, sont de puissants alliés. Cette logique enfin redécouverte doit vous faire bannir définitivement tous les produits polluants.
Mieux, cette année, vous devriez aider les oiseaux à adopter votre petit paradis miniature. Installez des nichoirs ! Les mésanges, excellents insectivores, repèrent les sites favorables pour s’y installer l’année suivante. D’autres espèces peuvent aussi y passer la nuit. Choisissez des endroits à l’abri des prédateurs naturels. Si le nichoir existant est inhabité depuis plusieurs années, changez simplement son emplacement.
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