Les uns les choisissent pour leur beau plumage, d’autres pour leur efficacité dans le pondoir : les poules font un retour tonitruant dans les jardins des particuliers. « On a une basse-cour depuis trois ans et la demande ne fait qu’augmenter, de 10% environ chaque année », informe Leslie Fuentes, responsable animalerie à Botanic à Mulhouse.
© Sylvain Robin - www.fotolia.com La poule pondra beaucoup d’œufs jusqu’à ses 3 ans, puis diminuera sa production chaque annéeIci, on trouve 8 espèces : Coucou, Sussex ou Harco… Et celle qui a le plus de succès, la pousse rousse : « C’est la plus connue et la pondeuse par excellence. Si elle se sent bien et que le poulailler est chauffé en hiver, elle pondra un œuf par jour, toute l’année. Sinon, elle peut pondre environ 260 œufs à l’année, ce qui est énorme », souligne Leslie Fuentes.
La poule rousse est aussi celle qui pond le plus tôt, à l’âge de 5 ou 6 mois, alors que la Sussex ne pondra que vers 7 à 8 mois. La poule pondra beaucoup d’œufs jusqu’à ses 3 ans, puis diminuera sa production chaque année, jusqu’à ce qu’elle s’arrête totalement vers ses 8 ans.
En hiver, la poule pond moins à cause de la baisse de luminosité et elle peut arrêter de pondre à tout moment, à cause d’un brusque changement de température ou d’un grand stress.
Vous avez envie de tenter l’aventure ? Alors sachez d’emblée que la poule est un animal qui a toujours besoin d’un congénère : « Une poule vit en groupe et on ne les intègre jamais seules dans un groupe, toujours par deux. Mais les poules rousses par exemple sont très territoriales et ont un fort besoin de protéines, donc elles se piquent entre elles. S’il y a du sang et si on ne réagit pas assez vite, elles peuvent s’entretuer », prévient Leslie Fuentes.
Pour éviter les prises de bec, on choisira aussi un poulailler assez grand et bien dimensionné par rapport au nombre de bête que l’on veut accueillir : on considère qu’il faut au moins 1 m2 par poule. « L’essentiel, c’est qu’il y ait un espace vert où elles pourront gambader la journée et un espace clos où elles seront enfermées la nuit pour les protéger des prédateurs », déclare Leslie Fuentes. Quelques accessoires sont aussi indispensables : la mangeoire, l’abreuvoir, le perchoir et le pondoir.
Elodie Zussy, habitante de Saint-Amarin, a sauté le pas il y a quatre ans. « Quand on a emménagé dans notre maison, il y avait déjà un poulailler avec une partie abritée, un clapet et une partie extérieure fermée. On n’a pas eu besoin d’en fabriquer, on a juste réparé la toiture, ce qui a facilité notre démarche. »
Au fond de son jardin, ont déjà gambadé des poules rousses et grises, et en ce moment deux poules pondeuses noires : « L’idée, c’était d’avoir des œufs frais mais aussi d’avoir le moins de déchets alimentaires possibles. On a juste une poubelle de 20 litres de déchets ménagers par semaine pour trois personnes. »
Car la poule est cet animal fantastique qui mange de tout. Chez Elodie Zussy, les deux chèvres qui entretiennent son terrain en pente, sont les premières servies : « Elles reçoivent les restes d’épluchures et de légumes, et les poules ont tout ce que les chèvres ne mangent pas. Il y a évidemment des choses qu’elles préfèrent. Il nous est déjà arrivé de faire tomber un œuf et elles raffolent du jaune liquide. On leur redonne aussi les coquilles d’œufs car ça les fortifie. En complément, on achète aussi des graines parce que les restes du repas ne suffisent pas ».
Mais avoir des poules chez soi présentent aussi des contraintes à connaître. À commencer par l’entretien régulier du poulailler : « Au niveau du nichoir et du pondoir, il a y a beaucoup de déjections, donc c’est là où il faut nettoyer le plus souvent », précise Elodie Zussy. La responsable animalerie de Botanic recommande de mettre une litière de chanvre ou de coco pour recouvrir le sol, et de la paille pour garder la chaleur : « Il faut nettoyer une fois par semaine en désinfectant avec du vinaigre blanc par exemple et tous les trois mois avec de la terre de diatomée, un antiparasitaire écologique et naturel ».
La plus grosse contrainte est sans doute une présence journalière comme le rappelle Elodie Zussy : « Il faut s’en occuper tous les jours, leur donner de l’eau et à manger, et les enfermer le soir pour qu’il n’y ait pas de renard qui vienne les attaquer. C’est un peu contraignant l’hiver, quand la nuit tombe à 17 heures, ou pendant les vacances, il faut avoir quelqu’un sur qui compter. »
Si vous souhaitez en plus ajouter un coq dans votre basse-cour, vérifiez d’abord la législation dans votre commune ou dans votre lotissement, car certains interdisent la présence de ce bruyant gallinacé.
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