Aujourd’hui, le doux rêveur n’est plus celui qui évoque les énergies renouvelables et les produits naturel mais plutôt celui qui raisonne construction, rénovation ou aménagement sans tenir compte des nouveaux impératifs d’économie d’énergie. Ce changement de mentalité est perceptible à tous les échelons de la société : l’Etat qui accorde des crédits d’impôts et impose de nouvelles normes (Grenelle de l’environnement), les organismes scientifiques qui mettent au point ces normes, et peut-être surtout les professionnels du bâtiment qui répondent aujourd’hui à tous les nouveaux défis.
DR Tendances : les maisons passives dans le Haut RhinSous ce nouveau vocable, il faut comprendre une maison à très faible consommation énergétique. Elle offre, toute l’année, une température ambiante agréable et relègue le chauffage à un simple appoint. Dans la théorie, il suffira de chauffer quelques jours par an lorsque les températures atteindront les minimas extrêmes. Ce concept récent (1988) nous vient d’Allemagne et se contente des apports solaires, métaboliques (habitants et machines) alliés à une excellente isolation. Les chaudières classiques deviennent un appoint.
Pour mieux apprécier la révolution, il faut comparer la consommation moyenne des logements des années 1960 et 1970 (entre 320 et 400 kWh/m2) avec ceux répondant à la norme "Passivhaus" qui ont besoin de moins de 50 kWh/m2 pour arriver au même résultat. Un rapport de 1 à 6 qui se traduit ensuite par une réelle économie sur les différentes factures...
Diminuer les pertes avec de nouvelles isolations ou augmenter les apports solaires.
Evidemment les nouvelles constructions gagneront à panacher ces deux solutions. Les bons bricoleurs trouvent aujourd’hui sur le marché du matériel à même de réduire considérablement les perditions de chaleur mais celui qui cherche l’efficacité optimum ne pourra faire l’impasse d’un professionnel. Par exemple, une maison passive n’est pas une boîte étanche. Il faut renouveler l’oxygène régulièrement, évacuer le dioxyde de carbone et toutes les mauvaises odeurs, voire les émissions dangereuses de produits toxiques volatils. C’est ici qu’intervient la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) qui insuffle de l’air frais (parfois préalablement réchauffé) et extrait de l’air vicié. Ces nouvelles techniques ne souffrent pas de l’approximation et l’ensemble des procédés engagés doivent être cohérents entre eux.
Plus écologique, plus confortable grâce à un meilleur équilibre de la température et de l’humidité, économique à l’usage : les nouveaux habitats sont séduisants !
Le saviez-vous ? Grâce au soleil, une vitre verticale sud est excédentaire en énergie (d’autant plus si elle est occultée la nuit par un volet). Il faut donc placer le plus possible de fenêtres au sud. Les fenêtres au nord sont toujours déficitaires. Les vitres situées à l’est et à l’ouest sont déficitaires également : aucun apport solaire en hiver, par contre beaucoup en été, au moment où on cherche à l’éviter...
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