Chaque mois, nous allons à la rencontre des annonceur·euse·s du JDS, acteur·rice·s locaux·ales de la communication et de l’événementiel, pour échanger sur leur parcours, leur vision et leurs actions.
Pour ce dixième entretien, nous avons interviewé Pascal SCHULTZ, président de l’association La Ronde des Fêtes, une fédération de promotion et de soutien au service des organisateurs de fêtes en Alsace et dans les territoires limitrophes.
Une interview passionnante dans laquelle il partage avec nous son engagement pour le mieux vivre ensemble en encourageant toutes celles et ceux qui le souhaitent à oser se lancer dans l’aventure collective que représente l’organisation d’une manifestation.
Le partage, l'entraide, l'échange, le mieux vivre et faire ensemble... C'est ce qui nous anime depuis 42 ans à la ronde des fêtes !
Ancien procureur de la République et avocat général à la cour d’Appel de Colmar, Pascal SCHULTZ prend le relais de Roland SIMON à la présidence de la Ronde des Fêtes en décembre 2019… quelques mois seulement avant la crise sanitaire liée au COVID-19. Après deux années perturbées par la pandémie, les 40 ans de l’association en 2022 et une année 2023 de retour à la “normale”, ce défenseur invétéré de la culture régionale au bénévolat chevillé au corps ne manque ni de projets, ni d’enthousiasme pour développer l’institution qu’il préside et accompagner toujours plus et mieux les organisateurs de fêtes.
Pascal, la Ronde des Fêtes en quelques mots c’est…
Une fédération, née en 1982, à Michelbach-le-Bas, dans le Sundgau, sous l’égide de Roland SIMON, son fondateur et président jusqu’en 2019. Avec quelques autres présidents d’associations mais aussi d’élus, ils se sont réunis dans le but d’harmoniser le calendrier des manifestations locales mais aussi d’échanger sur leurs expériences respectives en tant qu’organisateurs.
Très rapidement ensuite, la Ronde des Fêtes est devenue un outil de promotion des fêtes en Alsace, mais aussi de conseil et de soutien aux organisateur·rice·s dans tous les domaines que peut comprendre l’organisation d’une manifestation. Ce sont encore et toujours nos 3 missions principales aujourd’hui : fédérer, promouvoir et conseiller.
La Ronde des Fêtes ce sont donc 42 années d’expérience et de savoir-faire au service des organisateur·rice·s bénévoles. Notre fédération regroupe actuellement une cinquantaine de manifestations labellisées qui mettent en valeur notre patrimoine culturel. Cela représente chaque année environ 135 jours de fêtes, 600 associations mobilisées pour leur organisation et plus de 700 000 participant·e·s. Presque autant que toute la population du Haut-Rhin !
C’est aussi un certain état d’esprit ?
Tout à fait. La Ronde des Fêtes, c’est une grande famille composée d’organisateur·rice·s et de nombreux partenaires toutes et tous animé·e·s par un esprit de partage, d’entraide, d’échange et une volonté de mieux vivre et faire ensemble.
À travers ses actions et en fédérant autour d’elle des manifestations populaires autour de la gastronomie, des traditions, de l’histoire et bien d’autres thématiques qui rassemblent une grande partie de la population locale, La Ronde des Fêtes contribue aussi à lutter contre l’oisiveté, l’égoïsme, le repli sur soi ou encore l’isolement des personnes.
J’observe comme beaucoup une société de plus en plus fracturée, divisée, sous tension. Mais qu’est-ce qui nous rassemble et contribue au lien social entre nous ? Les moments de partage ! En cela, je suis très fier du travail que nous menons au niveau local et de notre contribution au mieux-être des un·e·s et des autres.
Concrètement, comment accompagnez-vous les organisateur·rice·s de manifestations ?
Notre rôle est de fédérer, de soutenir les organisateur·rice·s dans leur mission d’organisation et de leur apporter des moyens de communication mutualisés sur le plan régional.
Concrètement, cela se traduit tout d’abord par la planification et la promotion des manifestations membres à travers différents supports de communication : l’édition et la diffusion de 75 000 brochures et de 2 000 affiches mensuelles, leur inscription et leur annonce sur notre site internet, nos réseaux sociaux et ceux de nos partenaires comme le JDS par exemple, la diffusion de spots publicitaires en radio, et d’articles dans les journaux…
Ce qui fait également la marque de fabrique de La Ronde des Fêtes, de par l’ancienneté et l’originalité de ce service proposé à nos membres, c’est l’impression chaque année de 43 km de nappes de table qui reprennent, tous les mètres, de part et d’autre, le programme annuel. Depuis sa mise en place, plus de 20 000 km de nappes ont été imprimés ! Et depuis 2022, nous proposons un nouveau support innovant et écologique en papier kraft blanc (issu de forêts gérées durablement) recouvert d’une couche de paraffine à base d’huile végétale. Sa production à Ensisheim nous permet ainsi de réduire son empreinte carbone tandis que sa résistance et son imperméabilité contribuent à en faire un support réutilisable et entièrement recyclable.
Ensuite, nous proposons et fournissons toute une série de services et de prestations à nos membres comme l’assurance et la protection des dirigeants d’association, le prêt de matériel (banderoles, oriflammes pour matérialiser les places de parking réservées aux PMR), des achats groupés de fournitures, l’organisation d’un forum, de colloques, l’édition d’un guide à destination des organisateurs…*
En quoi le JDS, partenaire de La Ronde des Fêtes, contribue-t-il à promouvoir vos manifestations ?
Être partenaires, c’est se retrouver sur des valeurs communes. Avec le JDS, nous partageons une même envie : participer au mieux-vivre ensemble au niveau local en informant le grand public et en accompagnant les organisateurs d’événements.
Le JDS fait partie de ces relais locaux incontournables qui contribuent à ce que nos manifestations soient valorisées auprès des habitants du département grâce à des articles de qualité et une excellente couverture du territoire.
Tout au long de la saison festive, nos manifestations sont ainsi mises en avant sur les différents supports du JDS (site internet, newsletter hebdomadaire, agenda, réseaux sociaux…) qui nous offrent une visibilité de taille.
Quels sont les enjeux et projets d’avenir pour La Ronde des Fêtes ?
La Ronde des Fêtes fédère aujourd’hui 51 comités organisateurs regroupés dans 46 communes répartis en Alsace, dans le Territoire de Belfort, les Vosges ou encore l’Allemagne et la Suisse. Nous espérons donc voir de nouvelles manifestations nous rejoindre et nous étendre géographiquement. En 2024, nous accompagnerons notamment le SlowUp Alsace pour sa prochaine édition ainsi que le Festival Tempus à Erstein et cinq autres fêtes nouvellement adhérentes.
Ensuite, nous souhaitons développer notre accompagnement et faire évoluer les pratiques en ce qui concerne les problématiques de stationnement, d’accessibilité et de déplacement des participant·e·s aux fêtes. Nous avons énormément de progrès à faire dans ce domaine en France mais nous ne manquons pas d’idées à ce sujet.
Enfin, nous avons à cœur de mettre en place un moyen pratique pour partager les moyens matériels propres des différents organisateur·rice·s (chapiteaux, barrières, tireuses à bière, frigo, réchaud…). Il est primordial de renforcer la solidarité de plus en plus nécessaire entre les associations.
Pour finir, quels sont les trois principaux conseils que vous donneriez à une association qui souhaite se lancer dans l’organisation d’une manifestation ?
Notre premier conseil, c’est de s’entourer. Organiser une manifestation, ça ne se fait pas seul. C’est une construction collective, le rassemblement de plusieurs personnes autour d’une idée, d’un projet, d’une envie commune. Il vous faut donc une équipe soudée.
Le deuxième conseil en découle : il vous faut un objectif d’avenir précis, une vision qui vous permet d’embarquer celles et ceux qui vous accompagnent dans l’aventure.
Et le dernier, c’est d’être ouvert, ne pas être figé, mettre tous les moyens de son côté pour s’adapter et évoluer. Sans cela, on ne peut pas durer.
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Directeur de l’association Museums-PASS-Musées depuis novembre 2001, rien ne prédestinait cet ancien habitant du bassin potassique de Staffelfelden à réunir plusieurs centaines de sites et musées sous une même bannière : celle du premier passeport culturel trinational en Europe.
Née en 1990, Déborah a fait toutes ses études à Mulhouse en passant notamment par le Master MECADOC (Métiers de la Culture, des archives et du document) proposé par l’UHA. Elle commence sa carrière professionnelle en 2014 au sein du Parc de Wesserling en tant que responsable de la communication puis du développement touristique du site. Après avoir géré les relations presse France pour Europa-Park, elle rejoint l’Écomusée d’Alsace en 2019.
Issu d’une famille d’entrepreneurs, Jérôme Bigeard fonde TSE lors de son dernier stage d’école de commerce en 1998. TSE est le fruit de sa passion pour le spectacle et l’événement. À l’image des débuts d’Apple, le premier siège de l’entreprise fut la cave de la maison de sa grand-mère. Depuis, à force de travail, surmontant les difficultés comme la crise du COVID qui a durement impacté son secteur et fêtant les réussites comme le prix du public remporté en 2017 à la Fête des Lumières de Lyon, TSE a grandi petit à petit pour devenir aujourd’hui une PME de plus de 50 collaborateurs.
Né en 1986, Thomas Ress s’initie au théâtre dès l’âge de 6 ans aux Tréteaux de Haute-Alsace à Mulhouse. À 18 ans, il monte sa première compagnie amateur, les Aspir’acteurs. Après des études théâtrales à l’Université de Strasbourg, il se professionnalise avec la création de la Cie des Rives de l’Ill, implantée à Illzach. Il crée alors plusieurs dizaines de spectacles dont certains seront joués au Festival d’Avignon ou au Vingtième Théâtre à Paris. Il dirige également plusieurs festivals Reg’Art et les Fenêtres de l’Avent, avant de devenir, en 2015, directeur de l’Espace 110 – Centre Culturel d’Illzach, Tout en conservant son activité de metteur en scène, il y déploie avec l’équipe en place un nouveau projet pour la structure en tenant compte de son histoire et est à l’initiative d’un nouveau rendez-vous : la Quinzaine de la Danse, focus majeur sur la création contemporaine, dont la sixième édition aura lieu du 7 au 26 mars 2024.
Après avoir fait toutes ses classes au sein d’un hôtel de luxe bien connu des mulhousiens, il en devient le directeur général au début des années 2000. Quelques années plus tard, il ouvre avec sa femme Marie-Rose leur propre restaurant. Leur ambition ? Proposer une cuisine libanaise revisitée, innovante et pleine de saveurs. Rapidement, l’établissement devient un incontournable sur la scène mulhousienne. Aujourd’hui, Le 961 c’est aussi bien une boutique/traiteur qu’un restaurant bien connu des amateurs de cuisine libanaise.
Originaire de Bourgogne, Chrystel fait ses études à Lyon avant de partir en Angleterre pour y réaliser un Master en Marketing Management. Son diplôme en poche, elle commence sa carrière professionnelle au siège de Quick en région parisienne. Elle rejoint l’Alsace au début des années 2000 pour prendre la responsabilité du marketing et de communication au sein du Comité Régional du Tourisme d’Alsace (aujourd’hui ADT). En 2009, elle intègre le service de la communication de la Ville de Mulhouse avant d’en prendre la direction en 2020.
Originaire de Bourgogne, diplômée de la double formation “études interculturelles franco-allemandes” de l’ENS LSH/Uni Freiburg/Lyon II, Anaïs est arrivée en Alsace en 2017 pour travailler au Parc du Petit Prince comme responsable du développement international. Sa mission : faire connaître le parc à thème du deuxième livre le plus traduit au monde après la Bible à nos voisins allemands et suisses. Passionnée de littérature et de langues, elle gère aujourd’hui la communication du Parc et contribue également à la création des spectacles qui y sont proposés.
Pour ce troisième entretien, nous avons interviewé Mannaïg Le Vôt, responsable de la communication de La Filature, Scène nationale de Mulhouse, quelques jours avant le lancement de la saison 23/24.
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