Jusqu'au 01/03/2009
Après Prague, Amsterdam et Londres, la rétrospective de l’oeuvre de Miyako Ishiuchi fait escale à Mulhouse. Quatre-vingt-huit photographies saisissantes retracent trente ans d’un travail transcendant le corps et la peau.
Intenses, intimes. Troublantes. On entre à regard feutré dans les photographies d’Ishiuchi. Dans les chambres fanées de ces maisons closes délabrées où passent furtivement l’ombre, et la lumière, des prostituées aux nuits sans fin. Dans les appartements sinistres aux couloirs longs et sombres, en noir et blanc.
Puis la pupille plonge dans les sillons profonds de la paume des mains, de la plante des pieds de femmes nées en 1947, la même année que Miyako Ishiuchi. Dans l’essentiel de leur être, qui les raconte mieux qu’un visage.
La peau. On la retrouve avec fascination au coeur de cette série consacrée au danseur Kazuo Ohno, qui montre uniquement l’épiderme de différentes parties de son corps, capturant à ce point le détail de la texture de la peau que les photos en deviennent presque abstraites.
La peau, toujours. Flétrie. Celle de sa mère, photographiée au cours des dernières années de sa vie. Des nus qui, loin d’être provocants, interrogent le passé, le lien troublant qui lie une fille à sa mère.
Regard d’une femme sur les autres femmes, l’oeuvre de Miyako Ishiuchi impressionne par sa sensibilité, sa force, mais aussi sa maîtrise technique.
Je trouve les meilleures sorties dans ma ville
Recevez les meilleures idées sorties par notification web !
Aucun email requis.
Autoriser les notifications pour continuer.
Recevez les meilleures idées sorties par notification web !
Aucun email requis.
Une seconde fenêtre va s'ouvrir vous invitant à autoriser les notifications